Archive For 15 avril 2018

Lumière sur les traits de coupe en carrière.
Lumière sur les traits, ou lignes, de coupe. Dans cette carrière souterraine fut exploité le calcaire pendant quelques décennies. Au fond de l’exploitation, donc dans les galeries les plus récentes, la taille des blocs fut reprise à la
haveuse. Cette taille mécanisée est reconnaissable à ces parois lisses et régulières. Cependant, les traits de coupe restent. Il s’agit des lignes délimitant chaque avancée de galerie, ces avancées étant bien sûr limitées par la longueur de la lame de la haveuse. Ainsi, pour permettre un certain débattement, le haveur (du nom de l’opérateur de cette haveuse) effectuait une taille oblique vers l’extérieur de la galerie. C’est le défermage du bloc. Cette opération suivait le souchevage, consistant à tailler une saignée horizontale, que l’on peut remarquer sur les parois. De cette manière, en visitant ce genre de carrière, on peut connaître le sens de progression des chantiers, et donc bien souvent les directions du fond et de la sortie!

Escalier d’accès à un abri en carrière
Un escalier d’accès vu d’en bas. Cet escalier donne accès à un bunker, un abri de la défense passive, aménagé dans les années 20-30 dans une carrière souterraine de calcaire. La carrière souterraine fut renforcée par des piliers et des arches maçonnées en
meulière, pierre résistante typique du bassin parisien, et bien sûr avec des consolidations en béton. Le réseau a également été isolé des autres carrières environnantes, par d’épaisses couches de remblais. Deux accès furent aménagés dont celui-ci, par un escalier bétonné aboutissant dans un terrain privé. Ici sont donc éclairés les marches en béton de l’escalier d’accès, on remarque les murs maçonnés en meulière sur les côtés. Quant au plafond, il s’agit du ciel calcaire d’origine de la carrière!