Infraordinaire V2.0: Mode d’emploi


Voici quelques informations sur Infraordinaire, dont le remaniement a été fait il y a maintenant quelques mois. Devant les vagues de visiteurs en tous genres, et l’essor de l’activité que certains appellent « Urbex » (néologisme anglais de « Urban Exploration »), j’ai jugé bon d’écrire un credo et une mise en garde à destination de tous ceux qui pourraient atterrir sur ce site.

Attention, ceci n’est point urbex!

Plus axée sur la photo, c’est telle qu’il fallait imaginer cette nouvelle version d’Infraordinaire.
Voici la problématique qui m’est chère: comment présenter, développer; mettre en valeur la quintessence d’un travail photographique, à savoir la photo de carrières, souterrains, bâtiments inoccupés sans prendre la forme d’un catalogue, d’un inventaire de divers lieux. Ce site était alors comme beaucoup d’autres: il listait de nombreux comptes-rendus à la manière d’un tableau de chasse ou de cartes Pokémon. Sa précédente version allait à l’encontre de mes principes, qui n’ont pas pour finalité la comparaison à d’autres et la mise en avant de lieux ou de ma personne. Pourquoi? Tout simplement car il s’agit là d’endroits interdits au public, dangereux et sensibles (aux dégradations, à la fréquentation, au pillage…), qui n’ont pas besoin de publicité. D’où cette nécessité de refondre le site, intégralement. Pas mieux, mais autre chose beaucoup plus en raccord avec mon état d’esprit.

Il paraît absurde de diffuser l’intégralité d’une session photo d’un lieu bien précis en lui donnant un faux nom sous couvert de préservation du patrimoine. C’est pourquoi n’apparaîtront sur le site que des descriptions succinctes de chaque image, chaque élément devant être efficace pour qui n’a pas connaissance de termes architecturaux, méthodes techniques et procédés industriels, etc…

Le travail présenté résulte de vagabondages urbains et ruraux: je me plais à parcourir différentes « strates » de l’espace, aussi bien physiques qu’historiques. Le but est de montrer une face invisible de notre environnement quotidien, où la gestion de la lumière s’avère indispensable pour restituer ce monde coloré souvent imaginé comme sombre et sinistre. Parallèlement à la prise de vue existe une phase de recherches et repérages, occupant la majeure partie du temps. C’est pourquoi ma démarche s’oppose à l’urbex, qui consiste aujourd’hui à suivre des effets de mode en singeant quelques anonymes omniscients et desservant au possible tout propos artistique.

Ici donc, point d’exposition de trophées ou de récits épiques relatant de récents exploits, mais bien des explications sur des photographies construites. Je suis ouvert à toute discussion.

Rodolphe

Mise en garde, ceci n’est pas un guide touristique!

Comme exposé précédemment, l’auteur montre une partie de son travail photographique. L’objectif est une prise de conscience d’un patrimoine dissimulé, inattendu en fait. On parlera de techniques d’extraction de pierre, de consolidations, ou de fabrication industrielle; tant d’objets ou de machines constituant ce petit musée insoupçonné. On mettra en avant des images et un savoir-faire, celui des ouvriers qui ont construit le monde dans lequel évolue l’auteur. L’objectif sera atteint par le partage progressif de photos, d’une passion, permettant alors à quiconque de visiter virtuellement et au hasard un point de vue insolite, sans le nommer. Car c’est uniquement lorsque la photo est rendue primordiale, principal sujet traité sur ce site, que nommer ou localiser un endroit devient tout simplement hors de propos.

Une infrastructure est rarement abandonnée: elle appartient généralement à un ou plusieurs propriétaires qui y exercent leurs droits. De plus, visiter un souterrain ou bien un bâtiment fermé ou non entretenu sera souvent lié à des risques: chute d’objets, de poutres, de blocs; égarement, chute, obscurité, gaz toxiques, espaces confinés… Les photos présentées sont uniquement le produit de l’auteur, elles ont parfois été réalisées grâce à un cercle restreint d’amis qu’il remercie. Elles sont, comme toute œuvre de l’esprit, protégées par le Code de la Propriété Intellectuelle. Il est donc nécessaire de contacter l’auteur pour toute utilisation quelle qu’elle soit. L’auteur est également responsable de ces clichés, toutefois il ne pourra en aucun cas être tenu responsable d’une éventuelle mésaventure d’un individu, aguerri ou non, ayant consulté ce site.

Ce qui est apporté ici à la collectivité n’est pas présenté dans un but de reconnaissance, c’est en toute humilité qu’est mis à disposition de tous le site Infraordinaire. Bonne lecture!