Archive For 26 avril 2020
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Ce galion surgissant est caché derrière un pilier tourné. Ce pilier a vu sa section élargie par un murage maçonné de moellons taillés de façon très régulière. Cette carrière de calcaire qui servait pour l’extraction d’une pierre de taille de grande qualité, s’est vu, au XXe siècle, reconvertir en vaste entreprise de culture des champignons. Depuis l’abandon de la carrière, les véhicules sont restés sur place, comme ce vieux Galion, qui par malchance, se trouvait là à cette époque…
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Ce camion pourrait avoir été, jadis, un Bedford A. En effet, son état de détérioration est tant avancé qu’il est difficile de l’identifier. Il est garé depuis bien longtemps dans cette ancienne carrière souterraine de gypse. Ce gypse servait à produire du plâtre pour une région, à l’époque, de plus en plus demandeuse. Puis, vers le milieu du XXe siècle, la carrière est reconvertie, comme tant d’autres, en champignonnière, son climat y étant très favorable. L’activité des champignonnistes semble s’être arrêtée récemment par la présence des sacs plastiques contenant le terreau de culture. Cependant, en l’absence de lumière naturelle, tous les objets sont alors figés dans le temps…
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Les buses disposées ici étaient destinées à équiper le puits à eau présent au fond de cette faille. Les creusements de cette galerie sont modernes, comme en témoignent les parois taillées à la haveuse.
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Les wagonnets font la course dans cette ancienne carrière de calcaire. De faible étendue, elle présente encore de nombreux vestiges ferroviaires de son exploitation. La roche était travaillée pour produire, entre autres, de la chaux et du marbre. Abandonnée depuis bien longtemps, elle présente des paysages hors du commun. Cette galerie de roulage en est un exemple, par ses arrêtes saillantes, et son équipement en double voie.
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Le bâtiment rappelle par sa silhouette une ancienne gare qui n’aurai pas vu depuis longtemps les voyageurs. En réalité, c’est une usine électrique qui délivrait de l’énergie pour le fonctionnement d’une ancienne mine. Les architectes de l’époque accordaient une importance dans l’élaboration des bâtiments industriels. Particulièrement sur les installations liées à l’énergie, à l’électricité, une énergie lumineuse, comme si elle devait capter la lumière du soleil pour l’emmener sous la terre…
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Dans cette ancienne carrière de gypse, la roche est d’une grande instabilité. Comme en témoignent ces consolidations, les carriers rencontraient déjà des fontis: ce double-mur consolide un vieux fontis, et n’a par ailleurs pas permis de stabiliser l’ensemble. En effet, les galeries n’ont pas été taillées de manière trapézoïdale comme dans la plupart des carrières de la région…
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Chétives, ces allumettes sont des étais de bois qui furent mises en place pour soutenir la lourde dalle de grès recouvrant les bancs de sable. Jadis érodée par l’eau, la grotte s’est peu à peu remplie de sable, qui, en durcissant avec le temps, donne le grès. Le sable est exploité notamment pour la silice, dans le but de fabriquer entre autres du verre, le grès pour la construction et les pavés. Ici, les carriers s’intéressaient à la première. C’est suite à la présence de cette dalle de grès que le sable fut extrait en profondeur. En effet, le mode d’exploitation de cette ressource est généralement à ciel ouvert. De la même manière que les carrières de roches dures, les carrières souterraines de sable sont exploitées en piliers tournés… en sable!
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Le bois et l’eau ne font pas bon ménage, habituellement… Ici, cette trémie est miraculeusement conservée, à l’inverse des autres constructions de ce type dans la même carrière. En effet, avec le temps, le bois pourrit dans ce milieu humide, et tombe en miettes. Ici, par la glaise ou la calcite qu’elle peut déposer, l’eau a fossilisé le déversoir de l’ancienne trémie. Les dispositifs de guidage des blocs et d’ouverture de l’orifice sont également visibles. Les deux poutres en bois servent, elles, à appuyer sur le mur maçonné pour éviter qu’il ne s’effondre, poussé par les blocs en attente de chargement.
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Les tailles, marques de pic, ou les inscriptions, sont autant de traces humaines dans les souterrains anthropiques. Dans cette ancienne carrière de gypse, les anciens ont pu apposer des inscriptions et dessins, le plus souvent à la lame de plomb, se rapportant à des personnages célèbres de leur époque, ou des anecdotes concernant leurs collègues ou leur entourage. Ici, parmi elles, se dresse ce qui pourrait être le chat à fourrure d’hermine, Raminagrobis. Cette galerie, taillée intégralement au pic, témoigne du soin porté, durant une époque dans cette région, par les carriers.
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Les armatures bétonnées construites dans cette carrière de craie permettent de consolider le sous-sol. En effet, elles compensent la mauvaise tenue des terrains sus-jacents, mais également les autres étages de galeries, situés au-dessus. L’exploitation de la craie dans ces galeries remonte à une époque reculée. L’époque des champignonnières est en revanche bien plus proche de nous. Les champignonnistes avaient alors détourné les sources souterraines grâce à des puits, comme celui situé au sommet de la voûte. Cependant, les armatures semblent inachevées, au vu des fers qui en ressortent.
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Il fut un temps pour lequel il est légitime de se poser la question si l’esthétisme n’était pas recherché par les ingénieurs de l’aube du XXe siècle. C’est le cas de l’Allée des Compteurs. Comme une glorification de l’électricité, alors nouvellement produite et maîtrisée, ces tableaux en marbre donnent à l’industrie un caractère raffiné et artistique. C’est un matériau utilisé par la sculpture, intégré aux produits industriels de l’époque: béton et acier. Les pavés de verre de la voûte filtrent la lumière enveloppant cette avenue de la gloire industrielle.
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Les pierres sèches composant ces voûtes témoignant du savoir-faire des mineurs maintiennent le ciel d’un important ce carrefour. De là, on pouvait autrefois descendre dans les chantiers les plus récents de la mine, ou se rendre dans des secteurs plus anciens. Aussi, une entrée se trouvait non loin, afin d’extraire le minerai.
Rendue moins utile par le rassemblement des différentes concessions, et surtout du fait de l’urbanisation, l’ancien accès a été bouché. Quant aux anciens travaux, les effondrements des parties non-consolidées en ont eu raison. Les ouvrages des anciens restent alors silencieux et conservent leur mémoire sous le village de leurs descendants.
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Ombres projetées d’une trémie dans le fond d’une ancienne carrière de pierre à ciment du Berriasien.
Ce chantier au bout d’une galerie de récupération des blocs semble
attendre patiemment qu’une berline arrive pour son chargement. La pelle
est posée, pleine de déblais, la trémie s’est remplie d’eau, la
déversant sur la voie sous forme d’une douche. La lumière pourrait
trahir la présence d’un ouvrier.