Autel sculpté dans un pilier tourné. Lors de la première guerre mondiale, les soldats se recueillaient ici. Dans le pilier d’une carrière souterraine, ils réalisèrent ces sculptures. Nous sommes ici sous les positions allemandes, et quelle que soit leur nationalité, ou leur grade, le culte occupait chez les fantassins une place importante.
Malheureusement, ce site fut très vandalisé. Inscriptions grattées, même les petites colonnes sculptées ont été fracassées. Elles ont toutefois pu être retrouvées et redisposées, en équilibre… Malgré le centenaire récent de cette guerre infâme, peu de travaux ont été réalisés à propos des souterrains, qui sont pourtant les lieux où les poilus étaient ‘’abrités’’.
Sous terre, ce dépôt abritait les locomotives de la mine. Celles-ci fonctionnaient au benzol, un carburant utilisé en Prusse puis en Allemagne dès la fin du XIXe siècle. Cette mine exploitait un gisement ferrifère. L’exploitation dura jusqu’à l’épuisement de la concession qui a conduit à sa fermeture dans les années 1950. Toutefois, la traction au benzol s’est arrêtée bien avant, et avec elle ces locomotives qui se reposaient dans cette remise souterraine à sept voies. Intégralement en béton, la structure est maintenue par une charpente métallique reposant sur d’élégantes colonnes en fonte.
Echappatoires indiquées à même la paroi calcaire d’une ancienne carrière, ou creute, utilisée pendant la première guerre mondiale comme refuge pour les poilus. Une des deux indications montre le chemin vers la sortie. L’autre inscription indique la direction des feuillées. Les feuillées désignent simplement les toilettes, qui autrefois étaient munies de vieux journaux. Cette creute fut successivement occupée par l’armée allemande à partir de 1914, puis fut reprise par les français après 1917. Elle servit après-guerre pour la reconstruction, puis fut réutilisée en champignonnière jusqu’à nos jours. Une des inscriptions au premier plan a par ailleurs été remplacée par un tableau de cultures des champignonnières. De grande taille, ce fut un poste d’importance durant le premier conflit mondial.