Voici des hagues de bois. Les hagues, répandues dans les carrières de calcaire, sont des empilements de pierres prenant la forme de murs, destinés à maintenir une galerie en bouchant des travaux épuisés. Ces hagues étaient faites en stériles, des blocs qui ne pouvaient donner de matériau. Ici, des madriers de bois ont été fichés dans les stériles à la manière des colombages médiévaux. Il en résulte une galerie plutôt saine, avec une esthétique particulière. Ces madriers de bois semblent avoir deux missions: ils maintiennent à la fois les remblais et pierres situés derrière la hague, et également les pierres disposées dans la partie supérieure de la hague.
Ces propres étais en bois sont en état merveilleux. Cette mine traversant plusieurs filons très différents possède de nombreuses consolidations. Cependant, du fait de son époque très reculée d’exploitation, la plupart de ces boisages sont en mauvais état. Ceux-ci ont réussi à traverser les épreuves des temps. Les mineurs calaient des poutres horizontales en pression sur les parois latérales, ces poutres sont elles mêmes maintenues par des étais verticaux ou légèrement oblique pour donner stabilité à l’ouvrage. Des hagues en bois sont pratiquées pour caler les stériles et laisser libre le passage.
La Salle du Pilier se trouve dans une vaste mine de fer. Répartie sur plusieurs étages, sur plusieurs centaines de mètres de dénivelé, cette mine de montagne est l’une des plus étendues de la région. Au cœur de cette salle, un solide et solitaire pilier tourné trône. Les parois sont de formes irrégulières, étant donné que l’exploitation remonte à une centaine d’année, époque où il était bien difficile de transporter des machines en altitude. Non loin du centre de la mine, cette salle est située au fond d’un haut dépilage incliné selon un pendage assez conséquent. Au bout de la salle, un bassin draine les eaux d’infiltration.