Galerie résultant de l’essai d’une haveuse en carrière de gypse.
Les carrières de gypse de cette région sont souvent taillées selon des galeries ogivales, de grande hauteur du fait de la puissance du matériau. À partir des années 1960, les carriers ont entrepris des travaux exploitant uniquement les bancs durs du gypse, en pied de carrière. Auparavant levés à l’explosif, le groupe industriel va réaliser des essai du rendement de l’exploitation à la haveuse. En effet, celle-ci permet une découpe plus régulière de la roche, permettant sur une galerie d’extraire davantage de matériau. Cependant, ce mode de creusement impose de consolider le ciel, comme ici avec des poutres métalliques…Ou de détruire la galerie par foudroyage, comme cela a été fait postérieurement. Ainsi, dans des quartiers très reculés et pourtant encore loin du fond de la carrière, on trouve cette galerie résultant de l’essai d’une haveuse.
Sous Paris, les carrières, appelées « catacombes » par abus de langage, comportent des salles plus ou moins aménagées. Voici une salle particulièrement bien construite, au détour d’une galerie en hagues et bourrages d’une carrière souterraine de calcaire, des bancs de pierre entourent un espace circulaire, la circulation se fait grâce à un escalier. On remarque que dans cette galerie, les hagues de pierres sèches sont intercalées de massifs piliers maçonnés. Ces piliers sont l’œuvre de l’Inspection Générale des Carrières, service créé sous Louis XVI chargé de rechercher, consolider et cartographier les anciennes carrières souterraines. Ce genre de salle est construite et entretenue par des visiteurs clandestins, les carrières parisiennes étant très réglementées et surveillées…
C’est une carrière de calcaire de grandes hauteurs qui offre cette vue d’arche en ogive. Le banc de pierre est formé de nombreuses fissures, et diaclases. Il s’agit en conséquence d’un secteur abondamment consolidé par maçonneries. L’arche maçonnée en ogive n’a hélas pas suffit pour cet endroit, car le fontis situé derrière obstrue tout passage vers la suite de la galerie… Perdu dans les failles, cet ancien accès s’est totalement bouché par un éboulement. La carrière de calcaire a été exploitée il y a longtemps. La galerie, comportant un grand nombre de failles et de diaclases, ainsi que le ciel torturé, témoignent d’une profondeur relativement faible. La consolidation de cet ancien accès est originale: il est rare de trouver de telles ogives maçonnées sous terre…