Ces fenêtres sont jumelles mais en même temps, on aperçoit comme un problème… Il semblerait que l’eau se soit un peu trop infiltrée jusque dans les murs de cette chambre. L’humidité a provoqué un gonflement des planchers et des papiers peints, le plafond a crevé, et des mousses se développent au mur, recréant de la végétation où il n’y en avait pas.
Cette coursive desservait des cabines, aujourd’hui désertés par les pratiquants de thalassothérapie. L’époque du thermalisme est révolue depuis bien longtemps, mais les céramiques et les verrières montrent encore leur éclat d’autrefois. L’eau, elle aussi, est restée sur les lieux, donnant vie à un écosystème au sol du bâtiment.
Sous ses airs d’ancienne gare, se cache une usine électrique.
Le bâtiment rappelle par sa silhouette une ancienne gare qui n’aurai pas vu depuis longtemps les voyageurs. En réalité, c’est une usine électrique qui délivrait de l’énergie pour le fonctionnement d’une ancienne mine. Les architectes de l’époque accordaient une importance dans l’élaboration des bâtiments industriels. Particulièrement sur les installations liées à l’énergie, à l’électricité, une énergie lumineuse, comme si elle devait capter la lumière du soleil pour l’emmener sous la terre…
Il fut un temps pour lequel il est légitime de se poser la question si l’esthétisme n’était pas recherché par les ingénieurs de l’aube du XXe siècle. C’est le cas de l’Allée des Compteurs. Comme une glorification de l’électricité, alors nouvellement produite et maîtrisée, ces tableaux en marbre donnent à l’industrie un caractère raffiné et artistique. C’est un matériau utilisé par la sculpture, intégré aux produits industriels de l’époque: béton et acier. Les pavés de verre de la voûte filtrent la lumière enveloppant cette avenue de la gloire industrielle.
Les grandes lignes du bassin d’un centre nautique à l’abandon. Les anciennes piscines offrent bien souvent une étrange ambiance. Celles-ci furent remplies, fréquentées par des flots de touristes, ou de sportifs, de groupes affluant de la région pour s’y exercer. Ici, le lieu fut fermé pour que fut construit un peu plus loin un nouveau complexe. Construire une nouvelle chose qui existait déjà autrefois, les lubies actuelles des municipalités. Le bassin, les grandes lignes, les piliers, tout comme les gradins ou les rampes d’éclairage, forment autant d’aspects graphiques que le photographe de ces endroits peut exploiter. Bien qu’à sec, cette piscine où les résonances des pas s’égarent donne encore à voir une ambiance aquatique.
Le palan est la seule machine qu’il reste dans cet univers poussiéreux et bétonné. Plusieurs machines devaient être présentes ici dans la fosse, profonde d’une dizaine de mètres. Ici étaient acheminées des wagonnets provenant des bas fonds d’une mine de fer. Après une remontée de plus de 500 mètres, les véhicules remplis de blocs de minerai pouvaient entrevoir la lumière du jour, filtrée par les fines ouvertures et glorifiée par la poussière ambiante. L’ambiance particulière de cet endroit est donnée par ces parois en béton recouvertes de la poussière brune propre au minerai de fer.
Le monogramme LN, certainement le monogramme de la société qui exploitait l’usine.
Le monogramme visible ici, LN, est moulé dans la rambarde de fer forgé d’un balcon surplombant des machines. Ces statodynes et ces soufflantes font partie d’un complexe sidérurgique abandonné. Les statodynes permettaient de convertir les courants électriques alternatifs en continus. Ces courants continus permettaient alors d’alimenter entre autres les divers moteurs de l’installation, comme ceux des skips, qui versaient automatiquement le minerai dans les fourneaux. Les soufflantes, également alimentées en courant continu, injectaient l’air sous pression nécessaire à la combustion. Le balcon au dessus de ces machines supporte un panneau de contrôle, et arbore le logo de la société qui exploitait cette aciérie.
Carrés ordonnés dans un escalier. C’est une figure géométrique représentée sur un objet tout à fait ordinaire qui est un garde-corps d’escalier… Cet ancien hôpital, ou sanatorium, était lors de sa construction dans les années 30 destiné à soigner les patients atteints de tuberculose. Rénové dans les années 60, il sera plus tard converti en maison de retraite. Ce motif géométrique très années 60 est assez typique de ce genre de bâtiment.
Un air de grande solitude flotte dans cette pièce. D’un regard nostalgique, un fauteuil détraqué fait face à une fenêtre, unique source de lumière. La totalité de la salle est décrépie, dans un vieux château abandonné depuis quelques dizaines d’années. Un vent invisible repousse les rideaux qui semblent flotter dans les airs…
Ce poste de redressement permet l’alimentation électrique du métro parisien. Il s’agit là d’un redressement électrique, c’est à dire une transformation d’un courant alternatif en courant continu La nécessité de ce genre d’équipement est due au fait que le métro tourne sous un courant électrique continu, alors que le courant fourni par le réseau de distribution est alternatif, s’inversant 100 fois par seconde. Autrefois, et jusqu’aux années 1960 où sont apparues les diodes de redressement, de complexes machines rotatives appelées statodynes permettaient de générer ce courant continue grâce à des moteurs monophasés entrainant un alternateur. Ces machines nécessitaient donc une place conséquentes, d’où la construction de tels édifices, comme celui-ci, datant des années 1930.