Des jeux de lumière éclairent cet escalier à vis en béton, où autrefois la lumière du jour pouvait occasionnellement percer. Cet escalier a été aménagé au XXe siècle. En effet, dans les années 1920, la priorité était de pouvoir abriter la population civile des bombardements ennemis. C’est dans d’anciennes carrières de calcaire que certains abris ont été aménagés, à l’instar de celui-ci. Aujourd’hui, cet escalier se trouve comblé en son sommet, ce genre d’abri étant devenu obsolète, inutile, et surtout plus entretenu. Cependant, les formes subsistent et sont propices aux raies de lumières.
Cette construction brute, constituée d’épais piliers et d’une couverture en béton armé, est le local d’une machinerie. Le moteur et le réducteur entraînant un treuil ont été retirés, mais toute la structure est restée telle quelle. Construit dans les années 1940 ou 1950, il permettait de remonter les blocs de ciment prompt naturel, un calcaire argileux, extrait dans les tréfonds de cette ancienne carrière souterraine. Cette remontée, rare dans ce genre d’exploitation, permettait de compenser le pendage, modeste mais existant, de cette couche de pierre.
Les armatures bétonnées construites dans cette carrière de craie permettent de consolider le sous-sol. En effet, elles compensent la mauvaise tenue des terrains sus-jacents, mais également les autres étages de galeries, situés au-dessus. L’exploitation de la craie dans ces galeries remonte à une époque reculée. L’époque des champignonnières est en revanche bien plus proche de nous. Les champignonnistes avaient alors détourné les sources souterraines grâce à des puits, comme celui situé au sommet de la voûte. Cependant, les armatures semblent inachevées, au vu des fers qui en ressortent.
Il fut un temps pour lequel il est légitime de se poser la question si l’esthétisme n’était pas recherché par les ingénieurs de l’aube du XXe siècle. C’est le cas de l’Allée des Compteurs. Comme une glorification de l’électricité, alors nouvellement produite et maîtrisée, ces tableaux en marbre donnent à l’industrie un caractère raffiné et artistique. C’est un matériau utilisé par la sculpture, intégré aux produits industriels de l’époque: béton et acier. Les pavés de verre de la voûte filtrent la lumière enveloppant cette avenue de la gloire industrielle.
Entre deux murs imposants en maçonnerie se trouvait autrefois une importante galerie de roulage. Comme on peut le voir par la taille du personnage au milieu, cette galerie est de gabarit très important. En effet, remaniée en partie lors de la seconde guerre mondiale, cette carrière fit partie d’un projet destiné à assembler des missiles sous terre, à l’abri des regards. Pour permettre aux engins d’effectuer leurs manœuvres, il était nécessaire de « rogner » des piliers au niveau des angles, tout en conservant un maintien efficace du ciel, si précieux en carrière souterraine! Cela est d’autant plus vrai que la carrière devait résister aux bombardements extérieurs. Ainsi on été édifiés ces solides renforts maçonnés où bétonnés, à des emplacements initialement sans piliers, pour consolider les carrefours de cette carrière exploitée de façon très orthogonale.
Ces tunnels n’ont d’autre mission que de consolider la galerie tout en laissant un passage pour les convois chargés. Nous sommes dans le roulage d’une ancienne carrière de ciment prompt. Cette roche, le ciment naturel, est composée de calcaire et d’argile, faisant d’elle un matériau instable et très cassant. Pour éviter de déblayer en permanence les galeries de passage, les cimentiers ont donc construit d’imposantes confortations. Ici, une suite de plusieurs murs épouse parfaitement la forme de la galerie, un passage voûté permettait de laisser aisément passer les trains. Ces ouvrages sont entièrement bâtis en béton. On peut discerner les vestige de l’installation électrique du trolley.
La Vieille Porte marque l’entrée d’une ancienne exploitation souterraine de pierre à ciment. Ici, c’est le calcaire berriasien qui était recherché pour ses propriétés argileuses (entre 23 et 24 pour cent d’argile), donnant un ciment prompt de très haute qualité. Il est intéressant de constater que la voûte est constituée de moellons calcaires, liés entre eux par du béton, donnant à l’ensemble une stabilité remarquable, encore et toujours aujourd’hui. Depuis l’abandon de cette carrière souterraine, ce portail métallique joliment ouvragé situé dans la galerie de roulage principale est resté fermé. Au sol, la voie ferrée encastrée dans le béton est toujours apparente.
Nous voici au cœur de la Terre, avec ses couleurs chaudes et vives. Cet escalier, sans fin, en témoigne: longue est la route pour ressortir de ces entrailles. C’est pourtant un chemin qui était emprunté quotidiennement par les mineurs. Il s’agit en effet d’un accès qui était destiné au personnel piéton d’une ancienne mine de fer. Aujourd’hui, cet escalier qui ressortait au cœur d’un bourg est bien entendu comblé à la surface. Marches et voûte construits en béton, cette dernière porte la date de sa construction: 1929. Il se termine par une coulée de calcite déposée par les eaux d’infiltration.
L’ossature bétonnée de cette galerie a permis de considérablement la renforcer. Malgré ses allures de bunker souterrain, les entrailles de cette galeries ne sont finalement pas destinées à maintenir la galerie en l’état, mais plutôt à empêcher le bâti en surface d’être englouti! En effet, au dessus de cette ancienne carrière de gypse, des constructions ont été édifiées plusieurs années après la fin de l’exploitation. Chose assez rare, en toute connaissance de cause, l’urbanisation du secteur a laissé des habitations se construire au dessus des vides, grâce à une imposante consolidation de ces derniers. Par ailleurs, ces carrières de gypse, pierre à plâtre, sont assez fragiles dans l’ensemble, fragilité liée à la structure de la roche. C’est pourquoi ce genre d’ouvrage est assez rare et mérite d’être noté.
Cette vieille remise se trouve dans les secteurs les plus anciens d’une ancienne carrière de pierre à ciments, de calcaires du berriasien. Il s’agit du secteur de l’entrée d’un des roulages. Consolidé en plusieurs endroits tantôt par des pierres maçonnées, tantôt par des voûtes bétonnées, l’endroit est constitué de roches instables, s’agissant du travers-banc. Postérieurement, l’axe de roulage s’est trouvé décalé plus loin, laissant à l’abandon relativement tôt cette partie de l’ancienne carrière. Ce décalage de la galerie principale a été décidé pour suivre le pendage de la roche, mais aussi pour éviter des secteurs d’exploitation s’étant, depuis lors, effondrés.