Voici des hagues de bois. Les hagues, répandues dans les carrières de calcaire, sont des empilements de pierres prenant la forme de murs, destinés à maintenir une galerie en bouchant des travaux épuisés. Ces hagues étaient faites en stériles, des blocs qui ne pouvaient donner de matériau. Ici, des madriers de bois ont été fichés dans les stériles à la manière des colombages médiévaux. Il en résulte une galerie plutôt saine, avec une esthétique particulière. Ces madriers de bois semblent avoir deux missions: ils maintiennent à la fois les remblais et pierres situés derrière la hague, et également les pierres disposées dans la partie supérieure de la hague.
Chétives, ces allumettes sont des étais de bois qui furent mises en place pour soutenir la lourde dalle de grès recouvrant les bancs de sable. Jadis érodée par l’eau, la grotte s’est peu à peu remplie de sable, qui, en durcissant avec le temps, donne le grès. Le sable est exploité notamment pour la silice, dans le but de fabriquer entre autres du verre, le grès pour la construction et les pavés. Ici, les carriers s’intéressaient à la première. C’est suite à la présence de cette dalle de grès que le sable fut extrait en profondeur. En effet, le mode d’exploitation de cette ressource est généralement à ciel ouvert. De la même manière que les carrières de roches dures, les carrières souterraines de sable sont exploitées en piliers tournés… en sable!
Le bois et l’eau ne font, habituellement, pas bon ménage!
Le bois et l’eau ne font pas bon ménage, habituellement… Ici, cette trémie est miraculeusement conservée, à l’inverse des autres constructions de ce type dans la même carrière. En effet, avec le temps, le bois pourrit dans ce milieu humide, et tombe en miettes. Ici, par la glaise ou la calcite qu’elle peut déposer, l’eau a fossilisé le déversoir de l’ancienne trémie. Les dispositifs de guidage des blocs et d’ouverture de l’orifice sont également visibles. Les deux poutres en bois servent, elles, à appuyer sur le mur maçonné pour éviter qu’il ne s’effondre, poussé par les blocs en attente de chargement.
Ces propres étais en bois sont en état merveilleux. Cette mine traversant plusieurs filons très différents possède de nombreuses consolidations. Cependant, du fait de son époque très reculée d’exploitation, la plupart de ces boisages sont en mauvais état. Ceux-ci ont réussi à traverser les épreuves des temps. Les mineurs calaient des poutres horizontales en pression sur les parois latérales, ces poutres sont elles mêmes maintenues par des étais verticaux ou légèrement oblique pour donner stabilité à l’ouvrage. Des hagues en bois sont pratiquées pour caler les stériles et laisser libre le passage.
Une séparation de voies ferrées dans une carrière de ciment.
Un aiguillage fait une séparation dans cette ancienne carrière de pierre à ciment. Ici, au fond de l’exploitation souterraine, des galeries de recherches ont été creusées. Le filon de calcaire oxfordien avait en effet été perdu, c’est pourquoi les carriers ont entrepris, sans succès, le creusement de ces galeries dans le but d’exploiter de nouveau. Depuis l’abandon, la voie ferrée est toujours en place, avec ses deux files de rails et ses traverses en bois. Un aiguillage est resté figé dans le temps au carrefour de ces deux galeries, filant vers le fond.
Des allumettes, en alignement dans une galerie taillée de façon très régulière. Dans cette ancienne carrière de calcaire, le ciel est consolidé par ce genre d’étais, parfois appelés chevillages, pouvant porter d’autres noms selon les apparences: boisages, mikados, ou encore bons-dieux en font partie. Le ciel, ici pourtant en bel état et montrant peu de fractures, est même boulonné. Les poutres en bois prennent racine le long de la roche. Souvent traitées par des substances comme la créosote, celle-ci se répand aussi sur les parois. La taille, la plus régulière qui soit, a été ici faite à la haveuse jusque dans les années 1960.
Ce roulage aux arceaux est ainsi ponctué de consolidations, sous la forme de cintres ou cadres Toussaint-Heitzmann, dits TH, permettant par l’intermédiaire de cales de bois et de tout autre objet (pneus, déchets métalliques,…) de maintenir la galerie en ses points de faiblesse. Ici, la descenderie hélicoïdale rencontre régulièrement un banc de roches moins stable, nécessitant au passage ce genre de confortations. Ici, l’ensemble est maintenu par des grillages en fers à béton et des plaques PSP. Ces dernières ont été conçues par les Etats-Unis pendant la guerre afin d’aménager rapidement des aérodromes en tout terrain. Comme quoi, on fait feu de tout bois.
Ce grand fatras, dans une carrière de gypse, fut causé par divers évènements. Les galeries, hautes à l’origine de près de 20 mètres (la bien nommée « Haute-masse »), sont taillées en trapèzes, conférent aux galeries une relative solidité, le gypse étant sensible aux grandes portées. Pour étayer le tout, des chevillages sont installés au ciel. Ces poutres en bois sont enfoncées à la masse par les ouvriers dans des encoches pratiquées dans la paroi. Par pression, les chevillages maintiennent ensuite toute une charpente, l’ensemble étant maintenu sans clou, ni support métallique. C’est bien plus tard, autour des années 1980, que fut prise la décision de combler en partie la carrière. Des bulldozers repoussèrent des remblais, diminuant la hauteur des vides. Seulement, ces comblements furent inutiles puisque comblant partiellement les vides souterrains. De plus, les travaux ayant causé des vibration et par pourrissement des boisages, des chevillages sont finalement tombés au sol, ne maintenant plus les blocs instables du ciel. C’est ainsi que ces vides livrés à eux-mêmes perdent leur stabilité au cours du temps. Sans grand rapport avec le reste, l’objet métallique ancré dans le pilier gauche est un isolateur: il permet de soutenir une ligne électrique tout en évitant le contact entre les câbles.
Ces vieux objets en bois et métal tombant en lambeaux sont d’anciens cuffats. Ce sont des tonneaux utiliser pour monter des charges, comme le matériau exploité ici dans cette mine de fer. Parfois, ces cuffats étaient aussi utilisés pour monter ou descendre le personnel de la mine. Ils étaient suspendus au câble pour être déplacés dans un puits. En bas, ils pouvaient être déplacés sur des wagons. Avec le temps et l’humidité, les cuffats mis au rebut à la fermeture de la mine moisissent et se décompose. Les seuls restes sont les cerclages métallique qui eux rouillent lentement.
Epave de porte dans une galerie de mine de Charbon.
Une épave de porte en bois subsiste dans une galerie. L’abondance de boues métallifères jaune ocre contraste avec la roche bleutée de cette galerie de roulage donnant autrefois accès à une mine de charbon. À de multiples endroits de cette galerie, on retrouve des cloisons constituées par de vieilles portes en bois délabrées.