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    Posts Tagged “bourrages”

    Un Pont sous Terre


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    Un Pont sous Terre
    Un Pont sous Terre

    Un pont sous terre, chose peu commune, enjambe une petite rivière qui constitue l’exhaure de la mine. Ce secteur de travaux anciens est exploité selon la méthode des hagues et bourrages. L’exploitation, réalisé en pendage dans la couche d’hématite, traverse plusieurs nappes d’eaux souterraines. Ces eaux ruissellent vers le fond de la mine et sont canalisées. C’est pourquoi les mineurs ont édifié ce passage, pour permettre à la voie de roulage de franchir l’exhaure et d’aller exploiter facilement les chantiers se trouvant de l’autre côté.

    Double Tronçon


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    Double Tronçon
    Double Tronçon

    Double tronçon de puits à échelle, qui dessert en fait deux niveaux de carrière souterraine de calcaire. Les puits de service étaient destinés en premier lieu à créer l’aérage de la carrière. Il pouvaient être, comme celui-ci, équipés d’une échelle pour permettre en plus l’accès au personnel. Ici, le niveau inférieur est inondé. Quant à la partie remontant à la surface elle est aujourd’hui obstruée. Une coulée noire résultant d’infiltrations d’hydrocarbures tapisse le pourtour de ce puits. Comme on le voit, la totalité de l’espace a été exploité, puis comblé à l’aide de remblais maintenus par des murages. C’est la méthode appelée « Hagues et Bourrages« .

    Le Quartier


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    Le Quartier
    Le quartier
    Le quartier d’exploitation d’une longue carrière.

    Ce quartier d’exploitation date d’une époque reculée, lorsque les ouvriers travaillaient à genoux pour extraire la roche. Ici, le gypse était cuit, pour donner du plâtre. Les galeries sont basses, mais larges, et sont consolidées uniquement au moyen de piliers à bras, des piliers montés par les ouvriers eux-mêmes et consistant en un empilement de gros blocs, calés entre ciel et pierre.
    C’est ici un quartier préservé que nous pouvons voir, les nombreux autres travaux aux alentours sont dans un état plus que chaotique.

    Les Remisés


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    Les Remisés

    Les remisés d'une petite carrière.

    Les remisés d’une petite carrière.

    Remisés bien sagement au fond d’une ancienne carrière souterraine de calcaire de petite importance, ces wagonnets attendent patiemment leur heure. Dans les galeries, l’humidité ronge et corrode fortement le métal. Parfois, le matériel ferroviaire des anciennes carrières n’était jamais réemployé. Ici, tout semble avoir été rangé au même endroit, sans que jamais l’installation soit de nouveau déployée. Il est ainsi rare de voir ce genre de scène sous terre. Cette carrière souterraine fut exploitée il y a longtemps sous forme de hagues et bourrages, une méthode délaissée depuis bien longtemps, puis convertie en champignonnière. Au vu de la faible hauteur des galeries, il ne serait pas étonnant que pour des raisons de pénibilité, l’abandon de ces galeries remonte à une époque plutôt lointaine.

    Dessous Éventrés


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    Dessous Éventrés

    Dessous éventrés d'une carrière de gypse.

    Dessous éventrés d’une carrière de gypse.

    Les dessous éventrés de cette carrière de gypse se montrent ici sans concession. La roche, subissant de nombreuses contraintes, vient souvent à céder et donne ce chaotique paysage. L’exploitation, en seconde masse, est assez ancienne et fut menée selon la méthode des hagues et bourrages, avec quelques piliers tournés. C’était sans compter sur l’exploitation postérieure de la première masse, conduite sans le souci du tracé des anciennes galeries sous-jacentes. Sans superposition essentielle des piliers, il arrive souvent que le plancher de la seconde masse se rompe, emportant avec lui les vides de la première. Cela génère d’impressionnants chaos et désordres, pouvant s’étendre en surface.

    Le Vieux Fontis


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    Le Vieux Fontis

    Un vieux fontis dans une carrière souterraine de calcaire.

    Le vieux fontis dans une carrière souterraine de calcaire.

    Le vieux fontis présent à cet endroit, à la bifurcation de deux galeries, point souvent fragile dans une carrière suite à la grande portée du ciel, s’est développé il y a longtemps. Malgré sa grande ampleur, car presque aussi haut que la galerie elle-même, il a toutefois pu se stabiliser. En effet, aucune pierre n’en est tombé depuis longtemps, car le sol n’est pas recouvert de blocs. La cloche a pu largement se développer, mais pas remonter jusqu’à la surface. Ceux-ci ont certainement dû être éliminés soit lors de l’exploitation de la carrière ou bien durant l’époque de la champignonnière des années 50 jusqu’aux années 1990… Ce genre de fontis stabilisé n’est pas forcément mauvais présage pour l’ancienne carrière mais se doit d’être surveillé. Cette carrière souterraine de calcaire fort ancienne fut exploitée en hagues et bourrages.

    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités


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    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités

    À la découverte du matériau

    Les alentours de Paris regorgent d’une certaine richesse souterraine: nombre d’endroits ont vu naître des exploitation de pierre à bâtir, et ce dès l’époque gallo-romaine. L’extraction de la pierre a débuté à ciel ouvert, là où les bancs calcaires déposés peu à peu depuis des milliers d’années affleurent. Puis, avec le besoin grandissant du matériau de construction, les affleurements ne vont plus suffir, le travail en profondeur devient nécessaire. Sauf que pour qu’une exploitation soit rentable, puisque l’entreprise est bien évidemment rémunérée selon la quantité de matériau extrait, le rapport entre matériaux et stériles doit être d’une rentabilité acceptable. En effet, extraire de la pierre dans une couche dont l’épaisseur est d’une dizaine de mètres mais enfouie à 30 mètres sous des caillasses ou des sables exclut d’office la possibilité de rentabiliser ce genre d’exploitation à ciel ouvert. C’est pourquoi l’Homme va très vite commencer à creuser des galeries souterraines pour atteindre rapidement et extraire uniquement le matériau intéressant.

    La couche calcaire est omniprésente dans le sous-sol du bassin parisien. Elle sera prioritairement exploitée depuis les berges des cours d’eau, pour faciliter le transport des blocs sur les voies navigables. L’accès se fait alors par des cavages situés à flancs de coteaux. Du fait d’un grand besoin en pierre de taille, certaines exploitations seront tout de même ouvertes loin des fleuves et des rivières, des puits d’accès, d’extraction ou des descenderies seront construits.

        

    Les procédés d’exploitation du calcaire ont grandement évolué à travers le temps. Les carrières sont d’abord exploitées sous forme de piliers tournés. Le principe est simple: les ouvriers taillent la roche en tournant autour d’une masse que l’on abandonne, qui soutient ensuite le ciel. D’abord irréguliers, ces piliers donneront plus tard aux carrières la forme de damiers géants.

    Du pic à la haveuse

    Une carrière souterraine peut se définir par plusieurs paramètres. Son développement: c’est la longueur des galeries mises bout-à-bout. Son recouvrement: c’est la distance entre le ciel, plafond de l’exploitation, et la surface. La puissance de couche: c’est la hauteur de la couche exploitable, soit la distance entre le pied et le ciel de la carrière. Le taux de défruitement: c’est le volume de roche extrait par rapport au volume total sur lequel s’étend la carrière.
    La méthode d’exploitation par piliers tournés montre vite ses inconvénients: d’abord un taux de défruitement limité, du fait de masses abandonnées qui soutiennent le ciel d’une part, mais aussi de problèmes d’effondrements, fréquents car il n’y a aucune marge permettant aux forces s’exerçant au ciel de « travailler ».

    Apparaît alors une méthode fort bien adaptée aux couches offrant une puissance plus réduite: les hagues et bourrages. À partir de l’accès à la carrière, les carriers taillent de bas en haut une galerie, puis l’élargissent de la même manière. Derrière eux, ils placent d’abord des piliers « à bras ». Ces piliers sont simplement constitués de blocs, montés à la force de leurs bras. Au fur et à mesure de l’avancée du chantier, les piliers à bras sont ensuite reliés par une hague, puis les carriers remblayent progressivement l’espace derrière eux grâce à des débris d’exploitation. Les remblais sont maintenus par une nouvelle hague, et ainsi de suite. En plus d’obtenir un taux de défruitement proche de 100%, les galeries étroites offrent un maintien plus stable et ce genre de consolidation est plus « souple »: le ciel peut se fissurer, tout en restant maintenu par le tassement progressif des remblais. Le rendement d’une exploitation à hagues et bourrages pouvait être amélioré en exploitant une seule couche, comme le banc royal, couche qui servit à extraire la pierre destinée à la construction des châteaux. Cela explique la très faible hauteur des galeries, parfois 1m20.

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières.

    Galerie de l'inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Galerie de l’inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Sous Paris, c’est cette dernière méthode qui fut intensément employée. Cependant, du fait du développement anarchique des exploitations souterraines, les cavités abandonnées ne tardèrent pas à se faire oublier. Quand l’urbanisation commença à s’étendre, il n’était pas rare d’observer des effondrements çà et là des carrières souterraines, qui ne pouvaient plus supporter le poids des constructions. C’est pourquoi en 1777 fut créée par le roi l’Inspection Des Carrières, devenue plus tard Inspection Générale des Carrières. Le rôle de cette organisation est de rechercher, inspecter, consolider et cartographier les ouvrages souterrains. Des galeries de recherche vont être creusées sous les voies publiques parisiennes et tout vide rencontré sera systématiquement comblé tout en conservant au moins une galerie permettant de circuler au sein de l’exploitation et de vérifier l’état de ces vides. Le réseau des carrières de Paris est alors né. À l’heure actuelle, c’est plus d’une centaine de kilomètres de galeries qui s’étend sous le Sud, entre 5 et 30 mètres de profondeur.

    En premier lieu, le front de taille s’exploite à la lance de carrier. Une sorte de barre à mine, suspendue par une chaîne permettant un mouvement de balancier. L’ouvrier effectue des va-et-vient avec la lance, pour creuser un sillon dans une couche tendre du banc calcaire, le souchet. Ce souchevage, creusé au pic, précède le défermage, qui consiste à former deux bandes verticales, délimitant le futur bloc. L’abattage consiste à marteler sur des coins en bois placés au dessus, après avoir placé des rondins de bois permettant au bloc détaché de l’extraire. Cette extraction se fait grâce à un treuil mobile parfois appelé « crapaud », attaché par une chaîne au mur ou à un étai en bois. Ce genre de treuil peut avoir deux vitesses: l’une rapide pour dérouler la chaîne l’autre plus lente et décuplant la force du carrier pour tracter le bloc pouvant aller jusqu’à une dizaine de tonnes. Le bloc était ensuite évacué par le roulage. Le bloc au ciel est détaché grâce au coin et maintenu par un cric de carrier, celui du dessous est détaché et levé grâce à une pince.

    Carrière à piliers tournés réguliers. On y aperçoit les traces de défermage à la lance.      Une pince de carrier.      Des Crapauds, treuils mobiles pour extraire les blocs.

     

    Galerie taillée à la haveuse.

    Galerie taillée à la haveuse.

    Chaîne d'une haveuse.

    Chaîne d’une haveuse.

    Le travail au pic et à la lance a permis de développer les carrières à piliers tournés aux abord de Paris. Au fil du temps, ces exploitations ont acquis une grande ampleur et la disposition de ces piliers est devenue de plus en plus régulière, formant de longues et larges avenues rectilignes à l’image du Paris d’Haussmann.
    Après la seconde guerre mondiale, le travail du carrier est mécanisé. L’invention du fleuret rotatif puis de la haveuse permettent un rendement bien meilleur. Cette dernière est une sorte de tronçonneuse à pierre. Aujourd’hui, c’est toujours grâce aux haveuses que sont exploitées les carrières de calcaire.

    Transporter les blocs

    Les premières méthodes de transport de la pierre étaient bien sûr les charrettes tirées par des chevaux. Au cours du XIXe siècle le meilleur moyen de déplacer les blocs s’impose comme étant le chemin de fer. Des wagonnets sur voie étroite comme ceux inventés par Decauville dans l’agriculture betteravière se révèlent pratiques: guidés, il suffit de un ou deux hommes ou un cheval pour les déplacer. Des voies de 40 à 60cm d’écartement sont installées dans les carrières, pouvant être assorties d’aiguillages, de plaques tournantes, ou de dérailleurs. Ces dispositifs permettaient d’orienter les wagonnets, qui étaient plats pour transporter des blocs, ou à benne basculante pour déplacer des remblais, des moellons ou des gravats. D’abord très artisanal, le système va rapidement se développer et évoluer, jusque dans les années 1950, décennies à partir desquelles seront préférés de gros engins comme les chargeuses. Certains wagons, à l’instar de ceux utilisés dans les mines, étaient à benne fixe. Appelés aussi berlines, ce genre de véhicule était vidé à la sortie de la carrière par un culbuteur: un cylindre qui en tournant sur lui-même retournait le wagonnet.

    Deux wagonnets plateau de type Pétolat.    

    Des reconversions

    Une fois les vides débarrassés de leur pierre, ils pouvaient connaître d’autres utilisations. La plus répandue était bien sûr la champignonnière. D’une température et humidité propices et constantes, les carrières étaient parfaitement adaptées à la culture des champignons de Paris ou des pleurotes, ou encore des shiitaké. Le principe consiste à broyer du calcaire grâce à un concasseur: une roue tourne et entraîne des marteaux. Ce craon est mélangé à du fumier et du mycélium. Cette mixture était déposée d’abord sur des meules ou des plates-bandes, puis sur des sacs ou des étagères pour les cultures ayant subsisté jusqu’aux années 1980. Du fait de la concurrence étrangère, de moins en moins de champignonnières sont en activité dans les carrières de région parisienne. Il est à noter d’autres utilisations: de nombreuses carrières parisiennes ont été reconverties en brasseries, ou en chais à vins, ou encore en mûrisseries, en endivières, …

    Ancien concasseur permettant d'élaborer le craon.     Champignonnière en meules et en sillons.              

    Chapelle d’une carrière française de la première guerre mondiale.

    Certaines exploitations connurent des réutilisations bien moins reluisantes… Le calcaire est une roche résistante, et la profondeur de ces carrières est propice à la création d’abris souterrains. Ainsi, la première guerre mondiale fut un exemple remarquable de guerre souterraine, du fait de la présence immédiate de très nombreuses exploitations de pierre à bâtir sur toute la longueur de la ligne de front. De plus, des tunnels furent creusés par les armées afin de relier ces carrières directement aux tranchées, créant alors un complexe réseau de galeries souterraines. Des lieux de culte sommaires y étaient aménagés, dont on retrouve parfois l’autel. Il pouvait même y avoir une installation électrique, celle-ci dépendant toutefois du grade de ses occupants. Ces cachettes avaient toutefois leurs limites, car le chauffage de ces lieux les nuits d’hiver provoquait la fonte des neiges sus-jacentes, transformant alors la carrière en cible de choix pour l’aviation ennemie…

    D’autres, enfin, plus modernes, ou plus étendues, furent réquisitionnées par la Wehrmacht dans les années 40. Hormis un quartier général sous Paris établi dans les anciennes carrières, les grands volumes des carrières du bassin parisien permettaient l’installation d’usines souterraines. Ces usines construites par l’organisation Todt avaient pour mission de fabriquer les missiles V1 et V2. Certaines carrières de craie, ou de gypse, furent aussi concernées. Un réseau très organisé existait qui répartissait les usines de construction et les usines d’assemblage. Plusieurs d’entre elles existent donc dans des carrières du bassin parisien. Fort heureusement, les bombardements alliés dès 1944 n’ont pas permis au projet de se terminer. Il existe cependant des carrières où l’assemblage et le lancement des V1 a réellement eu lieu. De ces usines, il ne reste que les entrailles de béton. Des fusées ou des machines il ne reste rien, ou peut-être sous les décombres; la plupart ayant été détruits ou récupérés par les alliés lors de la découverte de ces bases.

             

    Encore aujourd’hui, ces anciennes carrières forment de gigantesques espaces vides, dont les hauteurs sous ciel peuvent varier de 1 à 15 mètres. Si les champignonnières ont massivement été délocalisées vers d’autres pays européens ou vers l’Asie, des agriculteurs locaux tentent de continuer à faire vivre ce patrimoine, comme c’est le cas à Méry ou près de Soissons. Des associations gèrent également des réseaux de carrières souterraines de calcaire, à Paris ou ailleurs. On peut citer par exemple la SEADACC, l’OCRA, et Carrières-Patrimoine.

    Concrétions


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    Concrétions

    hs04
    Le terme de concrétions, aussi appelé spéléothème désigne ces dépôts de minéraux charriés par les eaux d’infiltration à travers la roche. En fonction des couches traversées et des substances présentes dans le sous-sols, ces concrétions n’auront donc pas toujours le même aspect. Elles peuvent prendre des couleurs surprenantes, ici un jaune vif, attestant la présence d’ions ferreux dans cette coulée de calcite.

    Bifurcations


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    Bifurcations

    Bifurcations
    Deux bifurcations de galeries dans une carrière de calcaire ancienne (début XIXe siècle) exploitée par hagues et bourrages. Ces bifurcations sont créées par des galeries laissées en place lors du remblaiement des vides afin de faciliter la circulation. Elles ont la particularité d’être organisées en Y. Du fait des forces de compression du sol, certaines pierres se déchaussent ou éclatent.

    Trou de Comm


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    Trou de Comm

    Trou de Comm
    Au coeur d’une carrière à hagues et bourrages se dessine une petite salle dans laquelle se trouve une échelle. Cette dernière traverse un trou de communication permettant de passer de ou vers un niveau inférieur de cette exploitation de calcaire. La chaîne disposée autour du trou assure une protection plus ou moins douteuse.

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