De multiples cintres métalliques assurent le maintien d’un travers banc dans cette mine perdue. Située au creux d’une vallée reculée, les paysans mineurs y descendaient pour extraire le charbon sous forme d’anthracite. De ces galeries ne subsistent que quelques rognons d’exploitation et le travers-banc d’accès. Ce dernier se sépare ensuite en plusieurs branches donnant accès aux chantiers. Les cintres, méthode de consolidation fréquemment utilisée dans les mines, sont ici issus de profilés en I ou en U, recourbés à l’aide d’une machine à cintrer. Avant leur mise en place, des lamelles métalliques ont été disposées et calées selon le profil de la galerie.
Ce roulage aux arceaux est ainsi ponctué de consolidations, sous la forme de cintres ou cadres Toussaint-Heitzmann, dits TH, permettant par l’intermédiaire de cales de bois et de tout autre objet (pneus, déchets métalliques,…) de maintenir la galerie en ses points de faiblesse. Ici, la descenderie hélicoïdale rencontre régulièrement un banc de roches moins stable, nécessitant au passage ce genre de confortations. Ici, l’ensemble est maintenu par des grillages en fers à béton et des plaques PSP. Ces dernières ont été conçues par les Etats-Unis pendant la guerre afin d’aménager rapidement des aérodromes en tout terrain. Comme quoi, on fait feu de tout bois.