Cette carrière souterraine de calcaire a été exploitée selon la méthode des piliers tournés. Située sous un plateau agricole, les carriers ont creusé une galerie rectiligne en pente douce. On appelle cela une descenderie. Cette galerie d’accès est ensuite aménagée avec une voie, des installations électriques, pour permettre au personnel d’accéder aux galeries. Le haut de la descenderie, en surface, était équipé d’un treuil pour monter des wagonnets chargés, et en descendre des vides. Ici, en bas d’une descenderie, la voie, de type Decauville, de 60 centimètres d’écartement, se dédoublait dans une galerie plus large afin de desservir les divers quartiers de la carrière. Longue d’environ 300 mètres, elle permettait de compenser les quelques 40 mètres de recouvrement séparant la couche calcaire de la surface.
Dantesque salle au coeur d’une carrière de calcaire.
Une dantesque salle, située dans une ancienne carrière de l’étage du berriasien. Cette couche calcaire est constituée d’environ un quart d’argile, permettant la fabrication de ciments ou d’autres liants hydrauliques, tels que la chaux. Les galeries s’étalent selon des étages suivant l’axe d’inclinaison, le pendage, de la couche géologique afin d’obtenir de la carrière le meilleur taux de rentabilité. Une fois le banc percé de multiples galeries, les planchers les séparant ont parfois été abattus, créant alors d’immenses salles, comme ici sur une hauteur de quatre étages. Sans piliers, ces volumes impressionnants sont d’une stabilité variables. Dans cette salle, des blocs pouvant atteindre la taille d’une grosse automobile gisent au sol…
Le fond de la carrière de pierre à ciment que l’on voit ici est très volumineux. En réalité il s’agit du fond d’anciens travaux qui ont fini par être rejoints par des travaux plus récents de l’autre côté de la montagne exploitée. Ce calcaire à ciment, de type berriasien, constitué à environ 23% d’argile, se présente selon une fine couche, inclinée et faillée en fonction des contraintes géologiques qui s’y sont imposées au fil de temps. Les travaux suivent alors un pendage, inclinaison de la couche pouvant être variable. Les galeries ovoïdes sont donc étagées, laissant des piliers tournés inclinées, plus fins au centre qu’aux extrémités. La voie ferrée au sol est fabriquée sur place, elle est présente à chaque étage et son écartement est de 80cm.
Tunnel de ciment où quelques fistuleuses se sont formées.
Tunnel de ciment consolidant un roulage d’une carrière souterraine d’extraction de pierre calcaire destinée à produire du ciment prompt. Le roulage permet de faire communiquer deux couches d’exploitation: ces deux couches de roche calcaire de l’oxfordien sont superposées, et parallèles entre elles sous la montagne, suivant un pendage, une inclinaison, relativement importante, ici environ 60°. Ici, les galeries d’exploitation ajoutées aux travers-bancs de roulage et de liaison inter-couches donnent un développement étendu à cette carrière. Le tunnel voûté, consolidant la galerie où autrefois passaient les wagons, est le siège de nombreux courants d’air formant par le ruissellement des eaux des fistuleuses.
Le puits d’accès et d’aérage d’une carrière de pierre à Ciment.
Le puits ici présent fait office d’accès à une carrière souterraine de pierre à ciment, dans les calcaires de l’oxfordien. Ces carrières ont aussi la particularité de se présenter sous forme de plans inclinés du fait du pendage de la couche peu épaisse, pouvant varier de 25 à 80° Ici, ce pendage est d’environ 60°. Ce puits a été pratiqué au dernier étage de la carrière, affleurant presque au sol. Au temps de l’exploitation, il devait servir d’aérage. En effet, la multiplication des orifices crée un courant d’air, éliminant plus facilement les poussières lors des tirs à l’explosif.
Plan incliné suivant le pendage de la couche calcaire.
Ce plan incliné, situé dans une carrière souterraine de calcaire, suit le pendage de la couche de l’oxfordien, recherchée pour la production de ciment. Le pendage, inclinaison générale des galeries de la carrière, est du aux contraintes tectoniques auxquelles fut soumise la couche de pierre durant les précédents millénaires. Afin de garder le même filon exploitée, cette carrière est ainsi, et au même titre que de nombreuses mines, exploitée en galeries organisées selon des étages. En face, un quai permettait le chargement aisé des wagonnets qui étaient probablement remontés vers le jour, et un escalier de service était à disposition des ouvriers. On remarque entre les galeries cintrées des piliers tournés, eux aussi inclinés.
Un carrefour voûté, entièrement fait de briques, au cœur d’une mine de fer. Nous sommes dans la couche la plus profonde, appelée « couche grise », et d’ici partent plusieurs roulages. Ce carrefour voûté est unique en son genre car situé en bas d’une descenderie, de nombreuses galeries y convergent. Ces diverses galeries sont presque toutes effondrées, en effet, il s’agit là d’une couche très friable et par conséquent dangereuse à parcourir.