Dédale champignonné dans une ancienne carrière de calcaire. Cette exploitation menée par piliers tournés a donné naissance à des vides, exploités plus tard comme champignonnières. Les cultivateurs de champignons, les champignonnistes, formaient des meules constituées de fumier de cheval, de craon (de la pierre calcaire broyée), ainsi que du mycellium. Ensuite, l’arrosage régulier, et l’atmosphère naturellement régulée des anciennes carrières faisaient le reste. Ces champignonnières sont particulièrement bien conservées, les meules ayant survécu à l’épreuve du temps et des visiteurs peu scrupuleux. On remarque au ciel des inscriptions de carriers du XIXe siècle.
Le puits voûté dans un dédale de galeries d’inspection.
Ce puits voûté est un puits à eau. Il permettait d’atteindre la nappe phréatique située quelques mètres sous le niveau des galeries. Son aspect ouvragé est dû à sa maçonnerie voûtée s’appuyant contre le front de taille de l’ancienne carrière. Ces anciennes carrières souterraines de calcaire datent au plus tard du XIXe siècle. Dès le Moyen-Âge, des treuils fleurissent dans la plaine, surplombant des fosses où l’on exploite le précieux calcaire blanc. À la fin du XIXe siècle, les services d’inspection des anciens vides souterrains se sont évertués à recenser tout ce patrimoine, pour combler les anciens travaux et sécuriser certaines galeries. Ce sont ces galeries d’inspection qui sont visibles ici, fortement consolidés grâce à d’épais murs faits de moellons maçonnés.
Ce coq, naturellement emblème de la France, fut dessiné et sculpté en bas relief durant la première guerre mondiale, et précisément à sa fin, en Juin 1918. À l’effigie du 324e Régiment d’Infanterie, son exécution tardive s’explique par le fait que la carrière souterraine de calcaire dans laquelle se situe l’abri en retrait des lignes a longtemps appartenu à l’armée allemande. Un an auparavant, c’est une retraite de cette armée qui permis aux poilus français de s’emparer de nouveau de ces carrières. Hélas, le coq peint en rouge et noir résiste mal à l’usure du temps et des vandales, monnaie courante dans les carrières de la grande guerre, des simples amateurs de sensations aux pilleurs méticuleux. C’est dans les années 1990 que des bénévoles le restaurèrent pour lui rendre un certain éclat.
Un vieux quartier d’exploitation. Tout comme les villes, les carrières sont divisées en quartiers. Celui-ci a été quasiment totalement défruité, c’est à dire débarrassé de sa pierre de taille. En effet, hormis les reliques de masse calcaire que l’on observe à droite, les bourrages, hagues, et soutènements à l’aide de piliers à bras ne sont que des stériles, maintenus par quelques moellons, des blocs furent ensuite empilés à bras d’hommes pour consolider le tout. C’est là que l’on peut remarquer le caractère de dédale que peuvent prendre ce genre d’anciennes carrières souterraines de pierre à bâtir, ici du calcaire.