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    En bas d’une Descenderie


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    En bas d’une Descenderie
    En bas d'une descenderie munie de sa voie Decauville.
    En bas d’une descenderie munie de sa voie Decauville.

    Cette carrière souterraine de calcaire a été exploitée selon la méthode des piliers tournés. Située sous un plateau agricole, les carriers ont creusé une galerie rectiligne en pente douce. On appelle cela une descenderie. Cette galerie d’accès est ensuite aménagée avec une voie, des installations électriques, pour permettre au personnel d’accéder aux galeries. Le haut de la descenderie, en surface, était équipé d’un treuil pour monter des wagonnets chargés, et en descendre des vides. Ici, en bas d’une descenderie, la voie, de type Decauville, de 60 centimètres d’écartement, se dédoublait dans une galerie plus large afin de desservir les divers quartiers de la carrière. Longue d’environ 300 mètres, elle permettait de compenser les quelques 40 mètres de recouvrement séparant la couche calcaire de la surface.

    Piscine Brumeuse


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    Piscine Brumeuse
    Piscine Brumeuse dans une ancienne mine

    Piscine brumeuse dans un plan incliné. Cette descenderie permettait au personnel et aux wagonnets de transport de franchir une faille géologique présentant un décrochement vertical de cent mètres! Ainsi, cette pente plongeait durant près d’un kilomètre de long pour compenser cet imposant dénivelé. Un imposant chariot muni d’une plateforme la parcourait, comme en témoigne cette barrière. Un agent situé en haut obéissait à des signaux sonores transmis par une cloche et une trompe. Plus tard, un ascenseur remplaça ce plan incliné. On déposa le chariot à plateforme, installant à la place cette imposante canalisation, servant au pompage des eaux d’exhaure. Depuis l’arrêt de l’exploitation et par conséquent l’arrêt des pompes, l’eau est progressivement remontée jusqu’à la cote de débordement du bassin minier. Toutes les galeries situées sous cette altitude sont alors noyées dans la nappe phréatique. Ici, à l’altitude de débordement, les eaux du noyage ayant englouti ce plan incliné ont formé cette piscine brumeuse.

    Les Pierres Sèches


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    Les Pierres Sèches
    Les pierres sèches soutiennent le ciel de ce carrefour.
    Les pierres sèches soutiennent le ciel de ce carrefour.

    Les pierres sèches composant ces voûtes témoignant du savoir-faire des mineurs maintiennent le ciel d’un important ce carrefour. De là, on pouvait autrefois descendre dans les chantiers les plus récents de la mine, ou se rendre dans des secteurs plus anciens. Aussi, une entrée se trouvait non loin, afin d’extraire le minerai.
    Rendue moins utile par le rassemblement des différentes concessions, et surtout du fait de l’urbanisation, l’ancien accès a été bouché. Quant aux anciens travaux, les effondrements des parties non-consolidées en ont eu raison. Les ouvrages des anciens restent alors silencieux et conservent leur mémoire sous le village de leurs descendants.

    Quai Humide


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    Quai Humide

    Quai humide le long du grand plan incliné.

    Quai humide le long du grand plan incliné.

    Ce quai humide permettait autrefois de charger des cuffats, sortes de gros tonneaux chargés de minerai, sur les chariots qui parcouraient cette descenderie. Dans cette ancienne mine de fer, le gisement est penté. Pour le suivre, il était donc nécessaire d’établir plusieurs galeries à différents étages, reliées entre elles par ce genre de plan incliné. Celui-ci est le plus important, il dessert un grand nombre de niveaux d’exploitation jusqu’au fond de la mine. C’est aussi le dernier à être abandonné, comme en témoignent les nombreux vestiges qui le jalonnent. Le pot en fer posé sur le quai servait sans doute aux mineurs à transporter des outils.

    Descenderie Scabreuse


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    Descenderie Scabreuse

    La descenderie scabreuse est hautement consolidée.

    La descenderie scabreuse est hautement consolidée.

    Cette descenderie scabreuse permettait d’accéder à de gros chantiers relativement récents, et d’en remonter le chargement. Comme on le voit par rapport au personnage, cette galerie était d’un gabarit suffisant pour permettre le passage d’engins miniers comme des camions, des chargeurs, ou de petits dumpers. Il s’agit là d’une mine, exploitation dont le but est d’extraire des matériaux contenus dans des roches. Ainsi, les roches exploitées ne sont pas forcément stables. Ici, diverses solutions ont été adoptées pour conforter ces grands volumes: des piédroits en béton, des arceaux métalliques, des tôles,… Tout était bon. Les câbles électriques et tuyaux d’exhaure qui se sont depuis détachés de la voûte, pendent et donnent un aspect apocalyptique à cette imposante galerie.

    La Citerne


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    La Citerne

    La citerne laisse s'échapper une lueur.

    La citerne laisse s’échapper une lueur.

    La citerne se trouve dans un local technique. Ce dernier a été construit dans une mine de fer afin d’alimenter en air comprimé les chantiers modernes situés au fond. Ainsi, du fait de son emplacement, sa construction a condamné l’ancienne descenderie d’accès se trouvant derrière. Un puits fut creusé à proximité afin de permettre au personnel un accès direct aux travaux. L’ensemble du compresseur et de son alimentation électrique ont disparu, certainement à la fermeture de l’exploitation, il y a maintenant une soixantaine d’années. Il ne reste maintenant que la robuste citerne comme témoignage de l’installation.

    Le Bas du Plan


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    Le Bas du Plan

    Bas du plan incliné.

    En bas du plan incliné.

    En bas du plan incliné d’une ancienne carrière de calcaires de l’étage du berriasien, une voie reste suspendue. Des wagonnets parcouraient en effet ce plan incliné desservant six niveaux d’exploitation suivant le pendage d’environ 25 degrés. Les wagons chargés remontaient à l’aide d’un petit treuil situé au sommet de la pente. Ici, ils étaient orientés via une plaque tournante ou un dérailleur. La galerie où est prise l’image, dont nous voyons les piliers tournés, est un roulage n’aboutissant pas au jour, c’est pourquoi une manœuvre plus complexe était nécessaire. Ces wagons étaient minus de bennes pour transporter des blocs de formes diverses destinés à être cuits pour fabriquer des ciments.

    Carrefour Voûté


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    Carrefour Voûté

    Carrefour Voûté Un carrefour voûté, entièrement fait de briques, au cœur d’une mine de fer. Nous sommes dans la couche la plus profonde, appelée « couche grise », et d’ici partent plusieurs roulages. Ce carrefour voûté est unique en son genre car situé en bas d’une descenderie, de nombreuses galeries y convergent. Ces diverses galeries sont presque toutes effondrées, en effet, il s’agit là d’une couche très friable et par conséquent dangereuse à parcourir.

    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités


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    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités

    À la découverte du matériau

    Les alentours de Paris regorgent d’une certaine richesse souterraine: nombre d’endroits ont vu naître des exploitation de pierre à bâtir, et ce dès l’époque gallo-romaine. L’extraction de la pierre a débuté à ciel ouvert, là où les bancs calcaires déposés peu à peu depuis des milliers d’années affleurent. Puis, avec le besoin grandissant du matériau de construction, les affleurements ne vont plus suffir, le travail en profondeur devient nécessaire. Sauf que pour qu’une exploitation soit rentable, puisque l’entreprise est bien évidemment rémunérée selon la quantité de matériau extrait, le rapport entre matériaux et stériles doit être d’une rentabilité acceptable. En effet, extraire de la pierre dans une couche dont l’épaisseur est d’une dizaine de mètres mais enfouie à 30 mètres sous des caillasses ou des sables exclut d’office la possibilité de rentabiliser ce genre d’exploitation à ciel ouvert. C’est pourquoi l’Homme va très vite commencer à creuser des galeries souterraines pour atteindre rapidement et extraire uniquement le matériau intéressant.

    La couche calcaire est omniprésente dans le sous-sol du bassin parisien. Elle sera prioritairement exploitée depuis les berges des cours d’eau, pour faciliter le transport des blocs sur les voies navigables. L’accès se fait alors par des cavages situés à flancs de coteaux. Du fait d’un grand besoin en pierre de taille, certaines exploitations seront tout de même ouvertes loin des fleuves et des rivières, des puits d’accès, d’extraction ou des descenderies seront construits.

        

    Les procédés d’exploitation du calcaire ont grandement évolué à travers le temps. Les carrières sont d’abord exploitées sous forme de piliers tournés. Le principe est simple: les ouvriers taillent la roche en tournant autour d’une masse que l’on abandonne, qui soutient ensuite le ciel. D’abord irréguliers, ces piliers donneront plus tard aux carrières la forme de damiers géants.

    Du pic à la haveuse

    Une carrière souterraine peut se définir par plusieurs paramètres. Son développement: c’est la longueur des galeries mises bout-à-bout. Son recouvrement: c’est la distance entre le ciel, plafond de l’exploitation, et la surface. La puissance de couche: c’est la hauteur de la couche exploitable, soit la distance entre le pied et le ciel de la carrière. Le taux de défruitement: c’est le volume de roche extrait par rapport au volume total sur lequel s’étend la carrière.
    La méthode d’exploitation par piliers tournés montre vite ses inconvénients: d’abord un taux de défruitement limité, du fait de masses abandonnées qui soutiennent le ciel d’une part, mais aussi de problèmes d’effondrements, fréquents car il n’y a aucune marge permettant aux forces s’exerçant au ciel de « travailler ».

    Apparaît alors une méthode fort bien adaptée aux couches offrant une puissance plus réduite: les hagues et bourrages. À partir de l’accès à la carrière, les carriers taillent de bas en haut une galerie, puis l’élargissent de la même manière. Derrière eux, ils placent d’abord des piliers « à bras ». Ces piliers sont simplement constitués de blocs, montés à la force de leurs bras. Au fur et à mesure de l’avancée du chantier, les piliers à bras sont ensuite reliés par une hague, puis les carriers remblayent progressivement l’espace derrière eux grâce à des débris d’exploitation. Les remblais sont maintenus par une nouvelle hague, et ainsi de suite. En plus d’obtenir un taux de défruitement proche de 100%, les galeries étroites offrent un maintien plus stable et ce genre de consolidation est plus « souple »: le ciel peut se fissurer, tout en restant maintenu par le tassement progressif des remblais. Le rendement d’une exploitation à hagues et bourrages pouvait être amélioré en exploitant une seule couche, comme le banc royal, couche qui servit à extraire la pierre destinée à la construction des châteaux. Cela explique la très faible hauteur des galeries, parfois 1m20.

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières.

    Galerie de l'inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Galerie de l’inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Sous Paris, c’est cette dernière méthode qui fut intensément employée. Cependant, du fait du développement anarchique des exploitations souterraines, les cavités abandonnées ne tardèrent pas à se faire oublier. Quand l’urbanisation commença à s’étendre, il n’était pas rare d’observer des effondrements çà et là des carrières souterraines, qui ne pouvaient plus supporter le poids des constructions. C’est pourquoi en 1777 fut créée par le roi l’Inspection Des Carrières, devenue plus tard Inspection Générale des Carrières. Le rôle de cette organisation est de rechercher, inspecter, consolider et cartographier les ouvrages souterrains. Des galeries de recherche vont être creusées sous les voies publiques parisiennes et tout vide rencontré sera systématiquement comblé tout en conservant au moins une galerie permettant de circuler au sein de l’exploitation et de vérifier l’état de ces vides. Le réseau des carrières de Paris est alors né. À l’heure actuelle, c’est plus d’une centaine de kilomètres de galeries qui s’étend sous le Sud, entre 5 et 30 mètres de profondeur.

    En premier lieu, le front de taille s’exploite à la lance de carrier. Une sorte de barre à mine, suspendue par une chaîne permettant un mouvement de balancier. L’ouvrier effectue des va-et-vient avec la lance, pour creuser un sillon dans une couche tendre du banc calcaire, le souchet. Ce souchevage, creusé au pic, précède le défermage, qui consiste à former deux bandes verticales, délimitant le futur bloc. L’abattage consiste à marteler sur des coins en bois placés au dessus, après avoir placé des rondins de bois permettant au bloc détaché de l’extraire. Cette extraction se fait grâce à un treuil mobile parfois appelé « crapaud », attaché par une chaîne au mur ou à un étai en bois. Ce genre de treuil peut avoir deux vitesses: l’une rapide pour dérouler la chaîne l’autre plus lente et décuplant la force du carrier pour tracter le bloc pouvant aller jusqu’à une dizaine de tonnes. Le bloc était ensuite évacué par le roulage. Le bloc au ciel est détaché grâce au coin et maintenu par un cric de carrier, celui du dessous est détaché et levé grâce à une pince.

    Carrière à piliers tournés réguliers. On y aperçoit les traces de défermage à la lance.      Une pince de carrier.      Des Crapauds, treuils mobiles pour extraire les blocs.

     

    Galerie taillée à la haveuse.

    Galerie taillée à la haveuse.

    Chaîne d'une haveuse.

    Chaîne d’une haveuse.

    Le travail au pic et à la lance a permis de développer les carrières à piliers tournés aux abord de Paris. Au fil du temps, ces exploitations ont acquis une grande ampleur et la disposition de ces piliers est devenue de plus en plus régulière, formant de longues et larges avenues rectilignes à l’image du Paris d’Haussmann.
    Après la seconde guerre mondiale, le travail du carrier est mécanisé. L’invention du fleuret rotatif puis de la haveuse permettent un rendement bien meilleur. Cette dernière est une sorte de tronçonneuse à pierre. Aujourd’hui, c’est toujours grâce aux haveuses que sont exploitées les carrières de calcaire.

    Transporter les blocs

    Les premières méthodes de transport de la pierre étaient bien sûr les charrettes tirées par des chevaux. Au cours du XIXe siècle le meilleur moyen de déplacer les blocs s’impose comme étant le chemin de fer. Des wagonnets sur voie étroite comme ceux inventés par Decauville dans l’agriculture betteravière se révèlent pratiques: guidés, il suffit de un ou deux hommes ou un cheval pour les déplacer. Des voies de 40 à 60cm d’écartement sont installées dans les carrières, pouvant être assorties d’aiguillages, de plaques tournantes, ou de dérailleurs. Ces dispositifs permettaient d’orienter les wagonnets, qui étaient plats pour transporter des blocs, ou à benne basculante pour déplacer des remblais, des moellons ou des gravats. D’abord très artisanal, le système va rapidement se développer et évoluer, jusque dans les années 1950, décennies à partir desquelles seront préférés de gros engins comme les chargeuses. Certains wagons, à l’instar de ceux utilisés dans les mines, étaient à benne fixe. Appelés aussi berlines, ce genre de véhicule était vidé à la sortie de la carrière par un culbuteur: un cylindre qui en tournant sur lui-même retournait le wagonnet.

    Deux wagonnets plateau de type Pétolat.    

    Des reconversions

    Une fois les vides débarrassés de leur pierre, ils pouvaient connaître d’autres utilisations. La plus répandue était bien sûr la champignonnière. D’une température et humidité propices et constantes, les carrières étaient parfaitement adaptées à la culture des champignons de Paris ou des pleurotes, ou encore des shiitaké. Le principe consiste à broyer du calcaire grâce à un concasseur: une roue tourne et entraîne des marteaux. Ce craon est mélangé à du fumier et du mycélium. Cette mixture était déposée d’abord sur des meules ou des plates-bandes, puis sur des sacs ou des étagères pour les cultures ayant subsisté jusqu’aux années 1980. Du fait de la concurrence étrangère, de moins en moins de champignonnières sont en activité dans les carrières de région parisienne. Il est à noter d’autres utilisations: de nombreuses carrières parisiennes ont été reconverties en brasseries, ou en chais à vins, ou encore en mûrisseries, en endivières, …

    Ancien concasseur permettant d'élaborer le craon.     Champignonnière en meules et en sillons.              

    Chapelle d’une carrière française de la première guerre mondiale.

    Certaines exploitations connurent des réutilisations bien moins reluisantes… Le calcaire est une roche résistante, et la profondeur de ces carrières est propice à la création d’abris souterrains. Ainsi, la première guerre mondiale fut un exemple remarquable de guerre souterraine, du fait de la présence immédiate de très nombreuses exploitations de pierre à bâtir sur toute la longueur de la ligne de front. De plus, des tunnels furent creusés par les armées afin de relier ces carrières directement aux tranchées, créant alors un complexe réseau de galeries souterraines. Des lieux de culte sommaires y étaient aménagés, dont on retrouve parfois l’autel. Il pouvait même y avoir une installation électrique, celle-ci dépendant toutefois du grade de ses occupants. Ces cachettes avaient toutefois leurs limites, car le chauffage de ces lieux les nuits d’hiver provoquait la fonte des neiges sus-jacentes, transformant alors la carrière en cible de choix pour l’aviation ennemie…

    D’autres, enfin, plus modernes, ou plus étendues, furent réquisitionnées par la Wehrmacht dans les années 40. Hormis un quartier général sous Paris établi dans les anciennes carrières, les grands volumes des carrières du bassin parisien permettaient l’installation d’usines souterraines. Ces usines construites par l’organisation Todt avaient pour mission de fabriquer les missiles V1 et V2. Certaines carrières de craie, ou de gypse, furent aussi concernées. Un réseau très organisé existait qui répartissait les usines de construction et les usines d’assemblage. Plusieurs d’entre elles existent donc dans des carrières du bassin parisien. Fort heureusement, les bombardements alliés dès 1944 n’ont pas permis au projet de se terminer. Il existe cependant des carrières où l’assemblage et le lancement des V1 a réellement eu lieu. De ces usines, il ne reste que les entrailles de béton. Des fusées ou des machines il ne reste rien, ou peut-être sous les décombres; la plupart ayant été détruits ou récupérés par les alliés lors de la découverte de ces bases.

             

    Encore aujourd’hui, ces anciennes carrières forment de gigantesques espaces vides, dont les hauteurs sous ciel peuvent varier de 1 à 15 mètres. Si les champignonnières ont massivement été délocalisées vers d’autres pays européens ou vers l’Asie, des agriculteurs locaux tentent de continuer à faire vivre ce patrimoine, comme c’est le cas à Méry ou près de Soissons. Des associations gèrent également des réseaux de carrières souterraines de calcaire, à Paris ou ailleurs. On peut citer par exemple la SEADACC, l’OCRA, et Carrières-Patrimoine.

    L’Entrée


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    L’Entrée

    d07
    Dans une galerie de roulage d’une vaste carrière de calcaire, cette vieille grille marque l’entrée d’un secteur, ou d’un quartier. Les quartiers étaient séparés entre eux du fait de l’appartenance à plusieurs propriétaires.
    On remarque aussi un beau pilier maçonné bordant cette galerie.

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