Cette construction brute, constituée d’épais piliers et d’une couverture en béton armé, est le local d’une machinerie. Le moteur et le réducteur entraînant un treuil ont été retirés, mais toute la structure est restée telle quelle. Construit dans les années 1940 ou 1950, il permettait de remonter les blocs de ciment prompt naturel, un calcaire argileux, extrait dans les tréfonds de cette ancienne carrière souterraine. Cette remontée, rare dans ce genre d’exploitation, permettait de compenser le pendage, modeste mais existant, de cette couche de pierre.
Ce quai humide permettait autrefois de charger des cuffats, sortes de gros tonneaux chargés de minerai, sur les chariots qui parcouraient cette descenderie. Dans cette ancienne mine de fer, le gisement est penté. Pour le suivre, il était donc nécessaire d’établir plusieurs galeries à différents étages, reliées entre elles par ce genre de plan incliné. Celui-ci est le plus important, il dessert un grand nombre de niveaux d’exploitation jusqu’au fond de la mine. C’est aussi le dernier à être abandonné, comme en témoignent les nombreux vestiges qui le jalonnent. Le pot en fer posé sur le quai servait sans doute aux mineurs à transporter des outils.
Dans la pente du funiculaire d’une carrière à ciments.
Dans la pente décrite par cette couche de pierre à ciment, un funiculaire a été édifié. Il dessert les cinq étages d’exploitation de cette carrière, chacun étant constitué d’une galerie. Des transversales, elles aussi établies suivant le pendage de la couche, recoupent les galeries horizontales pour former un dépilage. Le funiculaire est longé par un escalier de service, il se présente sous forme de deux rampes supportant chacune les deux rails du chariot, un caniveau central permettait au contrepoids de circuler et passer sous le chariot. Cette carrière de pierre a ciment a été exploitée dans les couches du berriasien.
Plan incliné suivant le pendage de la couche calcaire.
Ce plan incliné, situé dans une carrière souterraine de calcaire, suit le pendage de la couche de l’oxfordien, recherchée pour la production de ciment. Le pendage, inclinaison générale des galeries de la carrière, est du aux contraintes tectoniques auxquelles fut soumise la couche de pierre durant les précédents millénaires. Afin de garder le même filon exploitée, cette carrière est ainsi, et au même titre que de nombreuses mines, exploitée en galeries organisées selon des étages. En face, un quai permettait le chargement aisé des wagonnets qui étaient probablement remontés vers le jour, et un escalier de service était à disposition des ouvriers. On remarque entre les galeries cintrées des piliers tournés, eux aussi inclinés.