Posts Tagged “gypse”
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Le gypse du Trias porte des strates lenticulaires. Ce gypse, formé à l’époque de mers chaudes, fut exploité aux XVIII et XIXe siècle en souterrain. Il l’est toujours dans la région, à ciel ouvert. Par cuisson, le gypse produit le plâtre, matière prisée dans la construction et dans l’art. Cette carrière souterraine très ancienne a consisté à évider les poches de gypse, en formant plusieurs salles de formes irrégulières.
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Cette galerie est taillée dans le gypse. On remarque clairement les traces laissées par les outils des carriers au mur. La galerie permettait l’accès à une exploitation très ancienne, déjà abandonnée dans les années 1900. Toutefois, on y trouve quand même une ligne électrique triphasée par la présence de câbles, et de leurs supports. En effet, après les carriers, ce sont les champignonnistes qui investirent les lieux. Leur travail consistait également à entretenir les consolidations, comme on le voit sur le renfort en plâtre daté de 1960. Ce genre de réparation reste tout de même très palliatif car il ne s’agit que de boucher les fissures dans l’idée de stopper leur progression. Malgré la présence d’arches en meulière, appelées parfois consolidations à l’anglaise, la galerie a tendance à s’effondrer.
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Ce porche d’accès à une ancienne carrière de gypse s’insère dans sa ligne de taille. La carrière, d’abord exploitée à ciel ouvert, s’étendait ensuite en galeries lorsque le recouvrement par des matières inexploitables (stériles) devenait trop important. L’exploitation en galeries souterraines a au moins pour avantage de ne pas dénaturer les terrains en surface. Ces derniers sont, de plus, inconstructibles, permettant au site de garder son aspect boisé, indispensable dans de telles zones urbanisées. Cette urbanisation finit hélas par rattraper ces lieux, où les galeries souterraines finissent parfois comblées. Ici, du vaste réseau souterrain qui existait autrefois, il ne reste plus grand chose.
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Demi-voûte en carrière de gypse. En effet, les premiers mètres de consolidation de cette galerie de roulage ont été édifiée en curieuse voûte tronquée en son sommet. Le reste du ciel est maintenu par quelques étais. Au premier plan, un pilier à bras marque l’entrée vers de vieux chantiers complètement effondrés. Beaucoup de marnes et des matériaux venus de la surface (bois pourri, humus, …) ont envahi les galeries depuis un fontis voisin. Cependant, cette coulée de marne ne rend pas les lieux glissants au vu de son épaisseur. La faible puissance de l’exploitation est caractéristique de la seconde masse de gypse.
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La grosse aiguille autrefois disposée sur la voie de roulage est la seule survivante du secteur. Tous ces chantiers étaient parcourus par des roulages ferroviaires. Lors de la fermeture de la carrière de gypse, tout le matériel ferroviaire a été démantelé. Pourquoi alors les ouvriers n’ont-ils pas sorti cette aiguille? Cela reste un mystère. Toutefois, elle reste un témoignage du lourd passé industriel de ces carrières. En effet, les proportions de l’infrastructure et du matériel laisse imaginer les quantités de roche extraites.
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Deux piliers, cône et carré, maçonnés dans une ancienne carrière. Cette exploitation, située en seconde masse, servait autrefois à l’extraction du gypse. Elle fut, dès les années 20-30, réutilisée comme champignonnière. Celle-ci fut exploitée d’abord en meules, puis à l’aide de sacs, comme dans ce quartier. Des piliers maçonnés ont été édifiés plus tard de manière à maintenir le ciel, qui, argileux, est particulièrement instable. Ces deux piliers de forme différente en sont l’exemple, on en retrouve de toutes sortes aux alentours.
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Ce petit bassin, trou d’eau au milieu d’une chambre d’extraction en carrière de gypse de seconde masse, est en fait un ancien monte-charge. Une plateforme remontait les blocs ou le personnel depuis le niveau inférieur, en troisième masse. L’ensemble de l’installation a été retirée, comme en témoignent les traces de support au ciel. Mais le trou n’a pas été rebouché et, inondé par les eaux bleutées, laisse encore percevoir les restes d’une galerie engloutie…
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Les Trois Passages sont ici disposés à l’entrée d’une ancienne chambre à piliers tournés, en grande partie effondrée. En effet, la section des piliers est d’une part, très étroite, comme on peut le voir au centre de l’image. Aussi, le gisement de gypse est très irrégulier en cet endroit, comme le montre l’inclinaison du banc au fond à droite. Les traces de meules à gauche au sol attestent de l’ancienne réutilisation des vides en champignonnière. À droite, un étroit passage consolidé semble vouloir éviter ces quartiers chaotiques…
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Voici un endroit qui donne comme l’impression d’être au Far West… En apparence seulement puisqu’il s’agit bien d’une carrière de gypse. Ici, l’exploitation est ancienne, et les techniques étaient peu avancées. Les consolidations sont presque toutes en bois, et la chambre est taillée en piliers tournés disposés de façon anarchique. Une petite voie ferrée traversait ces travaux, les wagonnets étaient sans doute tirés par un cheval, puisque une écurie se trouve non loin de là. Nous voici au cœur d’une typique exploitation de gypse traditionnelle…
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Ici, dans un fief agricole, les paysans descendaient sous terre pour œuvrer et extraire la roche à travers un labeur dangereux. Les maçons, pendant leurs périodes creuses pouvaient eux aussi trouver leur manne dans les anciennes carrières de gypse, pierre à plâtre, dont l’industrie battait son plein au XIXe siècle. Ils allaient à leur tour dans les galeries souterraines pour les consolider, et bâtissaient les ouvrages les plus édifiants, dignes des architectes des plus grandes cathédrales. Certains d’entre eux ont pu subsister jusqu’à nos jours comme cette enfilade d’arches, remaniée en 1914 comme en témoignent les dates, avec au fond un pilier maçonné donnant naissance à d’autres arches de consolidation. Les maçons de l’extrême savaient également caler leurs arches sur les parois taillées en trapèzes, typiques de ces carrières de gypse.
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Ce quartier d’exploitation date d’une époque reculée, lorsque les ouvriers travaillaient à genoux pour extraire la roche. Ici, le gypse était cuit, pour donner du plâtre. Les galeries sont basses, mais larges, et sont consolidées uniquement au moyen de piliers à bras, des piliers montés par les ouvriers eux-mêmes et consistant en un empilement de gros blocs, calés entre ciel et pierre.
C’est ici un quartier préservé que nous pouvons voir, les nombreux autres travaux aux alentours sont dans un état plus que chaotique.
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Les carriers sont de véritables artisans anonymes. Ils ont ici pu façonner un immense dédale de galeries souterraines, remarquables par les moyens de consolidation mis en œuvre. Les agriculteurs s’en allaient sous terre durant les hivers rigoureux pour extraire le gypse. Les maçons, eux, s’employaient à édifier ces arches « à l’anglaise » selon des méthodes dignes des bâtisseurs de cathédrales médiévales. C’est ainsi que ces carrières de gypse ont traversé les siècles.
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Ces diverses consolidations ont été édifiées suite à un faible recouvrement, engendrant une instabilité notoire de la roche, du gypse saccharoïde. Ce matériau, toujours utilisé pour produire du plâtre, a tendance à se déliter très facilement. Par ailleurs, sa tenue sur les portées, comme les ciels de galeries, est très médiocre. Elle est même empirée lorsque les bancs de roches sont surmontés d’une couche d’argile…comme c’est le cas dans cette région! Ces paramètres ont conduit les carriers à édifier de nombreuses consolidations: Arches pour contrer le décollement de ciels, piliers pour lutter contre les cloches de fontis, et renforts latéraux pour éviter la formation de piliers écornés!
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Nous voici au beau milieu d’une chambre d’extraction du gypse saccharoïde. Cette formation minérale a servi à produire du plâtre par cuisson. Ici, l’extraction était menée par piliers tournés, selon le très léger pendage de la couche de roche. Comme on peut le voir, ce quartier était desservi par une voie étroite, de conception rustique puisque consistant en de simples barres posées sur chant sur des traverses en bois. Dans ces anciennes carrières, il est rare d’apercevoir de tels chantiers, généralement totalement effondrés du fait de l’instabilité naturelle de la roche, et de l’appétit des carriers! Au ciel, on remarque la présence de formes géologiques, formées sous les lagons tropicaux ayant permis la formation du gypse: ce sont des ripplemarks.
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Ce pilier est en partie maçonné, et en partie construit en pierres sèches de la carrière, du gypse destiné à produire du plâtre. Cela n’a pas empâché le ciel de tomber, et de former un fontis. Une cloche se forme progressivement. Ici, le fontis s’est arrêté aux marnes, des couches d’argiles compactes, qui s’écaillent progressivement, car de très mauvaise tenue. Li pilier, lui, résiste tant bien que mal à ce désordre. Il maintient encore fébrilement un bloc de pierre comme unique vestige du banc de gypse qu’il était censé consolider…
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Cette carrière de gypse a longtemps permis de fabriquer un plâtre d’excellente qualité. Après son abandon, l’eau a envahi les galeries en s’infiltrant à travers les fractures et les fontis, effondrements localisés résultant d’une mauvaise tenue du ciel en un point particulier. Avec le temps, les carriers ont trouvé des solutions mécaniques pour extraire les bancs durs. De plus, la couche de gypse possède ici une très légère inclinaison. On remarque cela en s’avançant dans le lac, dont les fonds descendent très progressivement. Ici, les piliers ont les pieds dans l’eau, qui dissout très lentement les couches superficielles de leur base. Le gypse dissout se diffuse dans l’eau et dessine au gré des micro-courants des volutes à la surface…
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Les voûtes concentriques de cette ancienne carrière de gypse ont été montées par les mains des plâtriers. Il empilaient judicieusement des pierres issues de la carrière, et recouvraient le tout de plâtre. Ce plâtre était enduit avec les mains sans aucune protection. Dans ces anciennes carrières, on peut encore apercevoir sur les murs, les traces des mains des ouvriers comme marquage de leur dur labeur. Au premier plan, un pilier à bras sort du lot, et remplace ces solides voûtes.
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Ce camion pourrait avoir été, jadis, un Bedford A. En effet, son état de détérioration est tant avancé qu’il est difficile de l’identifier. Il est garé depuis bien longtemps dans cette ancienne carrière souterraine de gypse. Ce gypse servait à produire du plâtre pour une région, à l’époque, de plus en plus demandeuse. Puis, vers le milieu du XXe siècle, la carrière est reconvertie, comme tant d’autres, en champignonnière, son climat y étant très favorable. L’activité des champignonnistes semble s’être arrêtée récemment par la présence des sacs plastiques contenant le terreau de culture. Cependant, en l’absence de lumière naturelle, tous les objets sont alors figés dans le temps…
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Dans cette ancienne carrière de gypse, la roche est d’une grande instabilité. Comme en témoignent ces consolidations, les carriers rencontraient déjà des fontis: ce double-mur consolide un vieux fontis, et n’a par ailleurs pas permis de stabiliser l’ensemble. En effet, les galeries n’ont pas été taillées de manière trapézoïdale comme dans la plupart des carrières de la région…
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Les tailles, marques de pic, ou les inscriptions, sont autant de traces humaines dans les souterrains anthropiques. Dans cette ancienne carrière de gypse, les anciens ont pu apposer des inscriptions et dessins, le plus souvent à la lame de plomb, se rapportant à des personnages célèbres de leur époque, ou des anecdotes concernant leurs collègues ou leur entourage. Ici, parmi elles, se dresse ce qui pourrait être le chat à fourrure d’hermine, Raminagrobis. Cette galerie, taillée intégralement au pic, témoigne du soin porté, durant une époque dans cette région, par les carriers.
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La croisee des roulages est un point névralgique de cette carrière de gypse. Plusieurs exploitations ont été reprises par une grande entreprise dans les années 1920. Ainsi, l’établissement nouvellement créé a pu s’étendre au droit des anciens chantiers sur une surface considérable. De grands axes permettaient de desservir les travaux, dont deux principaux: l’un selon les directions Est-Ouest et l’autre Nord-Sud. C’est à la croisée de ces deux roulages majeurs que nous nous trouvons ici. L’endroit témoigne encore de l’intense activité extractive, cessée il y a une quarantaine d’années, par les traces de voies et les vestiges: tuyaux, câbles électriques, etc…
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Ces trois piliers sont des piliers à bras. Cela signifie que les carriers empilaient les blocs de gypse avec les bras afin de caler le plafond, appelé le ciel. Ici, en seconde masse de gypse, la puissance est faible, ainsi, les galeries ne sont pas très volumineuse, bien que nous nous trouvions dans une galerie de plus de 3 mètres de hauteur… Entre deux de ces trois piliers est calée une poutre à laquelle pouvait peut-être être suspendue une poulie. À l’aplomb, on trouve un ancien puisard qui devait récolter l’eau de la carrière. Depuis le temps, le puisard s’est comblé de glaise. Cette ancienne carrière est en effet en phase terminale, vouée à disparaître: les effondrements y sont innombrables, et l’accès très périlleux.
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Fers et pierre ont été alliés ici dans la confection des consolidations. La demi-arche de cette ancienne carrière de gypse consolide un secteur instable, près de la surface. Elle supporte un pilier maçonné qui maintient le ciel en son milieu. Devant, ce sont des étais métalliques qui assurent la bonne tenue de ce ciel. De plus, les galeries sont taillées en trapèze de façon à minimiser la portée des galeries tout en extrayant le maximum de matière. Il s’agit d’une méthode très courante dans les exploitations de gypse de première masse. Initialement dédiée à la fabrication du plâtre, cette carrière fut ensuite reconvertie en champignonnière pendant de longues années.
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Un serpentin est décrit par cette ancienne voie ferrée, suivant la galerie de roulage. Cette carrière de gypse souterraine fut exploitée selon plusieurs secteurs. Ici, c’est une méthode de galeries filantes qui a été adoptée. Cette exploitation se trouve en seconde masse de gypse. Ainsi, ne pouvant s’étendre en volume, les carriers ont développé leurs galeries en longueur. On obtient ainsi de longs roulages, desservant des chambres d’extraction très éloignées les unes des autres. Cette galerie, de liaison, est ainsi directement taillée dans la masse: elle ne servait qu’au passage des convois chargés, et est dépourvue de consolidations.
Cette galerie ferrée serpente dans une ancienne carrière souterraine de gypse. Le gypse est la roche qui sert en particulier, par une cuisson et un broyage, à la fabrication du plâtre, dans une usine appelée plâtrière. Le roulage traverse ici une couche certainement moins rentable, d’où le creusement de cette galerie qui serpente, galerie de recherche car c’était à l’époque le seul moyen des ouvriers de trouver à nouveau un filon plus fertile. Cette carrière est effectivement très ancienne, sa fermeture remontant aux années 1930. La voie ferrée est artisanale et consiste en deux barres métalliques clouées par des spikes à des traverses en bois ancrées dans le sol. L’écartement est de 65cm, et les wagonnets, à châssis en bois, étaient tractés par des chevaux. La composition de cette carrière montre une transition entre artisanal et industriel: dans cette région, nombreux étaient les carriers provenant de familles d’agriculteurs.
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Le Choix d’AL est une petite bifurcation typique des carrières de gypse de seconde masse. Une galerie profonde, de faible hauteur, avec un petit mur ouvragé construit avec des stériles liés par du plâtre, déposé à la main des ouvriers. Bien entendu, la voie ferrée de 40cm est présente dans le roulage. Sur le mur, un ouvrier a écrit ses initiales au noir de fumée. À droite, une galerie s’échappe sous un fontis vers une zone cloisonnée. Il s’agissait peut-être d’une poudrière, cependant, le fond est totalement effondré.
Ces carrières de gypse étaient utilisées dans les zones rurales pour sortir des pierres qui, par cuisson, donnaient le plâtre. Le matériau était diffusé de manière locale, pour l’édification des bâtiments.
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Entre les piliers de cette carrière de gypse est tracée l’ancienne voie de roulage. Bien que ces piliers soient quelque peu désordonnés du fait du caractère ancien de cette exploitation, la voie décrivait une courbe régulière. Comme précédemment, on remarque les traces des traverses dans le sol. On s’aperçoit que les quartiers au voisinage ont été abandonné préalablement à l’établissement du roulage: ils sont « occultés » par des cloisons en pierre sèche. Ainsi, les ouvriers aménageaient des locaux de stockage, des écuries, ou parfois des zones totalement remblayées. L’éclairage rasant et en contrejour permet de bien mettre en valeur des irrégularités, comme les traces de traverses.
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La voie du lac longe cet étrange plan d’eau, étendu et profond. Cette eau provient des nappes souterraines. Après arrêt du pompage, à la fin de l’exploitation de cette carrière de gypse, l’eau a pu pénétrer et inonder progressivement les travaux à son gré. La voie de roulage, qui est nivelée tout le long de sa traversée des chantiers, a été miraculeusement épargnée par l’ennoyage. Ainsi, elle émerge hors de l’eau et permet encore de visiter ces quartiers. Il est encore possible de voir l’aspect moderne de ces galeries: des boulonnages, et un câble électrique qui parcourt encore ce roulage…
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La baignoire que nous découvrons est joliment ouvragée: maçonnée en briques, elle est située à un carrefour de galeries. Ces galeries sont disposées en quinconce: alors que deux se font face, les deux autres transversales sont, elles, décalées. Cette disposition est en plus renforcée par trois arches en briques encadrant le bassin. Mais à y regarder de plus près, il ne s’agit pas d’un bassin. Ce trou, de grande dimension, est un ancien puits de profondeur modérée qui menait autrefois à un étage inférieur de cette carrière souterraine de gypse, et servait à en extraire la roche. Depuis, le niveau d’eau est monté, ou remonté, faisant de ce niveau inférieur un réseau de galeries totalement noyées. On peut aussi remarquer les chevillages de la galerie tombés au fond de puits. Ces poutres supportaient probablement un treuil.
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Ces trois piliers consolident l’unique salle résiduelle d’une ancienne carrière souterraine de gypse, une chambre d’exploitation à piliers tournés. Il s’agit simplement de poutres en béton, calées par des bastaings. Le ciel de la carrière est à cet endroit assez fracturé, du fait d’une portance élevée. Cette portance, résultant d’un écartement important des piliers tournés, permettait au temps de l’exploitation le passage de l’ancienne voie de roulage, dont seules subsistent la plateforme et les traces des traverses. À gauche part justement une ancienne galerie de roulage, comblée plus loin par un effondrement. À la sortie, le gypse était transformé en plâtre par cuisson, et ensaché.
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Dans cette ancienne carrière de gypse, l’espace a été cloisonné notamment lors de l’utilisation des vides comme champignonnières. Ces cloisons sont de différentes époques, une en carreaux de plâtre en côtoyant une seconde, sous forme de vestiges, de pierres sèches, de bois et de tôles ondulées. Ici, les galeries sont taillées dans le gypse de façon très régulière. La taille au pic est excellente, ce qui confère un bel aspect à cette galerie aux volumes impressionnant, taillée là où la masse de roche est belle. Plusieurs bancs de gypse ont été exploités ici, en roche tendre correspondant à la partie trapézoïdale, et en roche dure au pied des imposants piliers.
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Ce pilier noir est un pilier à bras en gypse, tout comme la carrière dans laquelle nous circulons. Ce gypse est transformé en plâtre à la sortie de la carrière, les stériles sont empilés, entreposés sous forme de hagues, ou de piliers comme celui-ci. Sans vraiment que l’on sache pourquoi, la galerie et ce pilier sont noircis. Ces dépôts pourraient s’expliquer par le va et vient de locotracteurs diesel lors de l’exploitation de la carrière. Les dimensions de la galerie de roulage visible ici limitent toutefois le gabarit du matériel roulant. Après ce pilier consolidant un carrefour, la galerie est confortée par des murs maçonnés.
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Le fond des mers, avec le temps, finit par se retrouver au fond des terres. Quand la mer se calme et devient lagon, les sédiments se déposent, durcissent, et impriment durablement les formes que les mouvements de l’eau leur ont donné. Bien plus tard, lorsque l’Homme vient extraire le gypse, pierre qui par cuisson lui fourni le plâtre, il remet à jour ces formes dissimulées depuis des millénaires. Par effet négatif, les strates sus-jacentes ont elles aussi imprimé les formes des fonds des mers, les ripplemarks. Ici, bien que l’exploitation eût lieu dans des couches de seconde masse, d’imposantes galeries furent creusées.
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Le clou de la visite de cette carrière de gypse, ce sont ces arches. Probablement situées non loin de l’accès de la carrière, où le souterrain donnait dans la plâtrière, sous ces arches vrombissaient autrefois les roulements des wagonnets sur leurs voies de 60cm. Aujourd’hui, ce secteur se trouve fort enclavé, entre une entrée comblée et remplacée depuis par des habitations, et de l’autre côté une zone d’effondrements très instable. Bien qu’en seconde masse, les volumes et le travail des ouvriers sont très impressionnants. En effet, les galeries de seconde masse sont creusées dans la deuxième couche de gypse rencontrée en s’enfonçant sous terre, celle-ci est en fait de moindre puissance que la première, sus-jacente. Cette surprenante galerie fut utilisée par les champignonnistes, comme en témoignent les traces de meules et de sillons au sol. Le ciel, quant à lui, est hautement fracturé et laisse apparaître des ripplemarks, fossiles des fonds lagunaires où le gypse s’est formé.
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Visiteur de carrières sous une arche. La consolidation est un épais mur permettant de maintenir les piédroits et le ciel de la galerie. Elle est parfaitement adaptée à la forme donnée à la galerie d’exploitation. La partie voûtée permet le passage des hommes mais aussi des wagonnets chargés sur leur voie de 65cm d’écartement dont il subsiste les marquages de la position des traverses. Le principe de construction de ces murages est analogue dans de nombreuses petites plâtrières artisanales comme celle-ci. Il s’agit d’empilement de blocs souvent issus directement des chantiers de la carrière, ici du gypse, la roche qui donne du plâtre par cuisson. Cet empilement de pierre est ensuite recouvert de plâtre, étayé par un coffrage en bois et étalé par les ouvriers directement à la main. C’est pourquoi on peut remarquer des traces irrégulières et jamais identiques sur ces genres du murage. Dans cette région, seule la seconde masse de gypse fut intensément exploitée, la première étant souvent beaucoup trop dégradée par les eaux souterraines. C’est aussi pour cela qu’on retrouve parfois des fers de lance dans les murages des consolidations: cette couche dure de gypse cristallisé, apparaissant dans les fontis, est impropre à la fabrication du plâtre s’y prête parfaitement.
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Comme on le voit avec la présence de meules et de sillons, et de ce tonneau qui contenait de l’eau, le lieu a été réinvesti par les champignonnistes et ce jusque dans les années 70-80.
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Conditions géologiques
Si une région de France a toujours dominé les chiffres de production du gypse, il s’agit bien du bassin parisien: 68% des carrières s’y trouvent. Le gypse, roche sédimentaire connue sous le nom de sulfate de calcium dihydraté (CaSO4-2H2O), se dissimule sous des buttes témoins, reliefs abondant dans la région. L’immense plateau gypseux s’est formé au cours de l’ère tertiaire, lors de l’Eocène, quelque part entre le Paléocène et l’Oligocène, il y a quelques 33 à 56 millions d’années. Ces dépôts sédimentaires sont plus récents que leurs confrères des Alpes, qui eux seraient arrivés au Trias 200 millions d’années plus tôt. Ce plateau s’est peu à peu érodé avec le vent, la pluie, et les cours d’eau. Certaines parties de ce territoire y ont mieux résisté que d’autres et ont gardé leurs strates et leur altitude originelle. Ce sont ces collines que l’on appelle les buttes témoins où à mi-hauteur se situe la lentille de gypse, roche qui une fois cuite puis broyée donne le plâtre. La persistance de ces buttes est donnée par des matériaux plus résistants, comme souvent dans le bassin parisien la pierre meulière. On connaît bien cette roche siliceuse dans les pavillons de banlieue franciliens, les soubassements de bâtiments publics, ou encore les maçonneries des voies ferrées. Réputée pour sa résistance, elle est en conséquence souvent présente en affleurement, à quelques vingtaines de mètres des bancs gypseux.
Les premières plâtrières s’ouvrent près de Paris, dans les villages de Ménilmontant, Belleville, Montmartre, noms donnés aujourd’hui à ces buttes témoins qui dominent la capitale. Au pied de la butte Montmartre, les charrettes qui entrent dans Paris pour approvisionner les chantiers en plâtre vont progressivement déposer des amas de cette poudre blanche sur leur passage, ce qui donnera son nom à cette porte devenue depuis place, Blanche. Par analogie à la chaux, une poudre blanche mais qui elle est donnée par cuisson du calcaire, une autre butte voisine deviendra Chaumont. L’extraction du gypse, tout autant que celle du calcaire, est ainsi bien ancrée dans l’Histoire de Paris.
Différents orifices de galeries souterraines de carrières de gypse.
Sous ces buttes, le gypse sous forme de roche est formé en plusieurs couches, ou « masses », de puissance plus ou moins grande selon la profondeur. Les couches s’amincissent au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le sol. Les 3e et 4e masses ont été très rarement voire jamais exploitées, car trop profondes et pauvres en matériau. La 1e masse quand à elle, la bien-nommée « haute masse », l’a été systématiquement : parfois affleurant, sinon sous-jacente de quelques dizaines de mètres, elle en atteint régulièrement une vingtaine en épaisseur. L’extraction se fait alors de haut en bas, dans une couche qui est elle-même subdivisée en différentes strates plus ou moins tendres. Entre les deux masses de gypse il peut exister une fine strate de roche, elle ne fut cependant que rarement exploitée, dans certaines exploitations elle était même appelée « le chien ».
Galeries de première et seconde masse de gypse.
Les couches séparatrices comportent fréquemment des cristaux de gypse, appelés pieds d’alouette ou fer de lance. Cette couche peut s’exposer dans les fontis des carrières de seconde masse, zones instables donc qu’il convient de ne pas fréquenter. Certains exploitants ont toutefois exploité cette couche composée de cristaux, pour simplifier l’extraction à travers de grandes galeries…
Différentes sortes de gypse sous forme minérale.
Une pierre complexe
Le problème lié à la friabilité de cette roche a toujours rendu soucieux les exploitants. En premier lieu, pour limiter les forces de portance que le gypse supporte très mal, tout en gardant un taux de défruitement optimal, le choix sera adopter de tailler les galeries en ogive. On obtient des piliers tournés, car les ouvriers tournent autour d’une masse qui ne sera jamais exploitée, qui ont une section plus importante vers le haut, et plus fine vers le bas. On parle alors de piliers évasés. L’autre solution pour limiter la portance est d’éviter les carrefours à quatre branches pour n’avoir que trois galeries aboutissant à un même carrefour. Ainsi, partant de galeries anarchiques, les exploitations auront successivement un plan en éventail, en damier, puis en quinconce.
À l’instar des exploitations de calcaire, les techniques d’exploitation du gypse ont considérablement évolué au cours du temps. Du simple pic de carrier avec les ânes ou les chevaux qui tractent les tombereaux de blocs, l’explosif va faire son apparition sous terre au XIXe siècle avec les wagonnets, berlines et locomotives électriques ou à air comprimé. Des années 1950 jusqu’à nos jours, c’est une mécanisation encore plus intense : les galeries s’agrandissent, les camions et les chargeuses entrent, la haveuse ou la fraise est utilisée, les galeries prennent des apparences minières. Certaines carrières furent même exploitées telles des mines lorraines, par l’emploi de lourds engins et de raclettes ou scrapers. On ne se préoccupe plus beaucoup de l’état des lieux à l’avenir! On taille des galeries, on dépile en creusant des galeries perpendiculaires, puis on foudroie tout un secteur par affaissement dirigé pour stabiliser l’ensemble. Dans certaines carrières situées à l’Ouest de la région, non loin des berges de la Seine, fleuve qui offrait une pratique voie de transport de la pierre, existaient des exploitations qui ont fonctionné dès le XVIIe siècle jusqu’au crépuscule des années 1970. Là, le souci de rentabilité était clair : on disposait d’une puissance de 8 à 15 mètres seulement, il était donc nécessaire d’élargir les galeries en poussant les piliers à un évasement maximal. Parfois, la couche de pied ou de ciel a même été surexploitée ! Les conséquences sont sans appel : les piliers s’écaillent, ou poinçonnent le sol, puis s’effondrent, entrainant encore aujourd’hui d’un coup d’un seul tout un quartier de carrière.
Des carrières fragiles
Car ces carrières de gypse vieillissent en effet très mal. Le gypse se dissolvant dans l’eau à teneur d’un milligramme par litre, il se produit dans certaines carrières un sinistre cercle vicieux. Par l’action de l’humidité, ou d’une exploitation qui fut trop poussée, un pilier se fend puis se rompt. Si les piliers alentours ne résistent pas, c’est un effet domino ou effondrement généralisé. Dans le cas contraire, une cloche de fontis se forme et remonte à la surface, engloutissant au passage des couches d’argile imperméables, permettant à l’eau de s’infiltrer. L’eau crée alors d’immenses lacs dans les vides abandonnés, et ronge alors les piliers qui y baignent, provocant à la longue la rupture de ceux-ci. Ces lacs ont également un effet néfaste sur le visiteur, car la réaction de dissolution du gypse dans l’eau génère du dioxyde de carbone. Un gaz non toxique, mais dont la présence appauvrit la teneur en oxygène. De 21% dans l’air en moyenne, l’O2 chute régulièrement à 12% dans ces espaces, entraînant la mort de l’explorateur le plus intrépide qui parviendrait à s’y introduire. Dans les carrières très exploitées, le ciel pouvant garantir un maintien des roches moins consistantes situées au dessus ou bien le pied ne sont pas d’épaisseur suffisante. On observe dans le premier cas un décollement de plaques, notamment au niveau des carrefours. Lorsque le pied est trop fin, les piliers, lourds, vont percer la couche et s’enfoncer dans les sables sous-jacents, provoquant une remontée des sols dans les galeries, c’est le soufflage, phénomène qui accompagne le poinçonnage. Dans d’autres cas, les piliers s’écaillent sous la pression. Tous ces défauts sont précurseurs d’un effondrement généralisé, disparition instantanée de tout un secteur d’une carrière.
Différents modes d’exploitation du gypse.
Le Gypse de l’Est
D’autres carrières quant à elles, furent exploitées sans le souci de tenue dans le temps. Il est à noter une exploitation de l’Est parisien dont l’exploitant était issu d’une famille de bateliers. Peut-être par souci de rentabilité, ou alors par manque de compétence, les galeries ont été taillées comme s’il s’agissait de carrières de calcaire : des piliers tournés droits, de section presque carrée, dans des galeries larges et hautes. Les accidents y étaient monnaie courante, y compris lors de sa reconversion ultérieure en champignonnière où un pauvre ouvrier s’est vu achevé d’un bloc massif tombé du ciel sans prévenir. À l’inverse, certains exploitants trouvaient peu commode l’exploitation du gypse sur grande hauteur nécessitant étais et chevillages. Certaines carrières seront donc exploitées horizontalement, sous forme de longues galeries à taille humaines. Dans cette région rurale et de plateaux, les besoins locaux étant moindres et les techniques plus artisanales. De plus, les masses profondes étant souvent inondées, c’est la première masse qui fut principalement exploitée. Une épaisseur importante de masse au ciel était alors laissée pour éviter l’emploi d’étais ou de piliers de consolidation. Dans d’autres exploitations tout autant artisanales, le vice sera même poussé à creuser des galeries en hagues et bourrages. Là, le risque est grand car le gypse peu tolérant se brise systématiquement, laissant les marnes sus-jacentes s’engouffrer dans la galerie.
Lors de la seconde guerre mondiale, beaucoup de carrières de gypse servirent à l’abri des habitants des villages alentours. Les villageois y ont laissé de nombreux dessins et inscriptions. Il arrivait que des naissances soient enregistrées dans ces abris.
Carrières de gypse anciennes, souvent instables.
Vestiges de reconversions, champignonnières ou abris
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Cette flèche peinte à la sanguine indique la hauteur du pilier, ici 7 mètres 20. Il s’agit de la hauteur habituelle pour ce secteur de carrières de gypse de première masse fortement exploitées à la fin du XIXe siècle. À cette époque le travail des carriers commence à se mécaniser: on peut y apercevoir ici les trous de mines, forés à l’air comprimé, qui permettait d’insérer la charge explosive. Ce quartier de carrière est partiellement inondé, du fait de l’infiltration d’eaux de surface en sous-sol suite à des éboulements. En bas du pilier, dans les bancs durs, qui eux n’étaient pas taillés et gardaient une forme verticale, débute un écaillage pouvant annoncer un effondrement généralisé. Pour repousser ce problème, les piliers tournés sont évasés et ont été taillés en forme régulière lors de l’exploitation et sont disposés ici en quinconces, ce qui permet d’accroître la stabilité des volumes déjà fragiles dans le gypse. En bas du pilier, bien petite, en guise d’échelle, gît une chaussure, peut-être d’ouvrier champignonniste des années 1950…
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Trois noms de la seconde guerre mondiale sont inscrits au noir de fumée ou à la mine de plomb sur une paroi dans une carrière de gypse. Ces noms mentionnent des officiers de trois armées: allemande, anglaise et américaine. Détail assez intéressant, le premier nom, Rommel, a été barré postérieurement, avec la mention « boche ». Cette ancienne exploitation de gypse, laissée à l’abandon dès le début des années 1930, fut réutilisée en abri destiné à la population civile d’un village lors de la seconde guerre mondiale. On y retrouve en conséquence de nombreux dessins et inscriptions dans tout le secteur. Au ciel, deux arches maçonnées « à l’anglaise » consolident l’ensemble.
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Dans une carrière de gypse de taille réduite, une curiosité est présente et d’ailleurs la seule dans cette exploitation. Une grosse citerne, suspendue telle une marmite au ciel par des chaînes. Cela constituait un réservoir d’eau pour les cultures de champignons, qui étaient probablement effectuées en casiers.
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Dans une champignonnière abandonnée depuis fort longtemps, on peut voir ces piliers tournés de gypse très réguliers et évasés, permettant de réduire la portance au ciel de la carrière. Les meules et les sillons de terre, de craon, et de fumier sont élaborés par les champignonnistes. À droite, un arrosoir comme vestige des cultures du champignon de Paris.
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Sur un tambour d’un treuil abandonné dans les herbes, ce volant est sans doute la commande du système de frein à main. Le treuil, situé près de l’entrée d’un souterrain de plâtrière, servait à monter et descendre des chariots. On remarque les rayons du volant et du tambour, en forme de « S ».
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Au beau milieu d’une vaste très vaste carrière de gypse, une berline renversée semble attendre que son ouvrier la redresse. Sauf que depuis, la voie a été déposée. L’attente, longue, de la berline à son carrefour de galerie, semble due à une mise au rebut du matériel peu avant la fermeture de la carrière.
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Nous avons ici un bel aperçu de ce tunnel de roulage vu en coupe! Une voûte en briques aboutissant dans la salle d’extraction du gypse, une couche de ciment comblant les espaces. Au sol, un vieux morceau de bois pouvait auparavant constituer un étai. Dans cette carrière dont la majeure partie a disparue sous les éboulements, le roulage est fait de briques et de bois.
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Cette KZ-6 Renault est une des voitures les plus anciennes que l’on puisse voir abandonnée en carrière. Celle-ci fut « transformée » en pick-up afin de transporter les champignons et de se déplacer dans les galeries les plus basses de cette carrière de gypse. La champignonnière fut abandonnée dans les années 1960, il est fort possible que ce véhicule soit hors-service depuis plus longtemps.
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Cette carrière de gypse, reconnaissable à ses piliers évasés, fut convertie en champignonnière qui fonctionna jusque vers les années 1950, de façon très intense. Nous sommes situés au bout d’une lentille de gypse exploitable, à l’extrémité d’une butte témoin, ce qui donne une puissance considérablement réduite, d’où la faible hauteur. Les sillons de champignonnistes suivent le tracé des galeries, dont les piliers sont organisés en quinconces, réduisant les forces de pression au niveaux des carrefours de galeries.
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Cette salle est un exemple de chantier, dans une carrière de gypse. Il est situé en seconde masse, c’est à dire dans la seconde couche de gypse rencontrée depuis la surface. Celle-ci offre moins de puissance, d’où des galeries moins hautes qu’habituellement, ici tout de même environ 5 mètres. Les piliers sont tournés, c’est-à-dire que le carrier exploite la roche en tournant autour de pièces qu’il abandonne (on parle aussi de piliers abandonnés). Cette pièce va permettre de soutenir le ciel, c’est un pilier, laissé dans la couche. Ici, les piliers sont organisés en quinconce, dans d’autres exploitations ils peuvent être en éventail, ou encore en damier. L’avantage des piliers tournés en quinconce est d’éviter les carrefours à quatre branches (en effet ce sont des carrefours en T), ce qui donne une relative stabilité à l’ensemble de la salle.
Cette carrière connut aussi une intense activité en tant que champignonnière.
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On parle souvent de cathédrale pour désigner ce genre de carrière aux hautes voûtes, consolidées par des arches, rappelant les entrailles d’une cathédrale. C’est justement ce genre de consolidations qui a donné son nom à un secteur particulier d’une ancienne carrière de gypse. Cette inscription a été écrite par des carriers ou des champignonnistes, au cours des années 1930.
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Une bifurcation de voies ferrées de facture artisanale, de simples barres cintrées pour faire une courbe, reliées par de simples bastaings sur lesquels elles sont fixées par des clous, ou spikes. Ici ces deux voies de 65cm se séparent, l’une se dédoublant et filant vers la gauche, l’autre continuant vers une galerie disparue, aujourd’hui effondrée. Ces deux galeries aboutissaient probablement sur une chambre d’extraction du gypse, construite à piliers tournés, qui s’est totalement effondrée.
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Dans une carrière souterraine de gypse, un évitement ferroviaire (dédoublement de la voie sur une distance limitée) est construit de façon à contourner un imposant pilier de consolidation en ciment, au sein d’une vaste chambre d’extraction de la pierre. Cet évitement est composé d’une voie assez rudimentaire: de simples barres métalliques fixées à l’aide de clous, ou « spikes », sur des bastaings. L’écartement est donc assez atypique, de 65cm.
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Le fond d’une carrière de gypse, sous les hauteurs du ciel. Les piliers sont évasés pour obtenir une galerie trapézoïdale, ceci afin de limiter les forces de portance au ciel de carrière, le gypse étant une roche peu résistante à la torsion. Les hauteurs, avoisinant les 20 mètres, sont dues à une puissance (épaisseur de la couche exploitée) bien supérieure à celle des calcaires, et à une exploitation faite du haut vers le bas. On remarque les étançons dont un, tombé, qui est au sol.
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Une imposante confortation. Dans cette galerie de carrière de gypse, les bancs sont particulièrement faillés. Les carriers ont donc eu la nécessité de construire d’importantes consolidations. Ici, le pilier soutenant les arches, dites « à l’anglaise », le tout maçonné, est une véritable confortation de ce tunnel, qui fut autrefois une voie d’accès vers d’immenses chantiers d’extraction devenus inaccessibles du fait d’effondrements. Dans cette galerie se prolonge une suite d’arches, dessinant les entrailles de ce curieux souterrain.
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Au cœur d’une vaste exploitation de gypse, pierre à plâtre très utilisée en région parisienne, on peut trouver ce genre d’abri. Il s’agit là d’une construction assez atypique car cet abri, comme le confirme une inscription à l’intérieur, fut édifié en 1870. C’est ici que pouvaient se réfugier des habitants du village tout proche, ou simplement les ouvriers, durant la guerre franco-prussienne. Tout proche d’ici fut aussi installé un four à pain.
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Ce tambour, dont les supports étaient encore debout il y a une vingtaine d’années, est entièrement constitué de bois. Il servait à tracter un câble sur lequel étaient attachés des wagonnets et permettait de faire descendre les blocs de gypse jusqu’à l’usine, en bas de la colline. Avec l’humidité ambiante et au fil du temps, l’ensemble est tombé au sol.