Deux piliers, cône et carré, maçonnés dans une ancienne carrière. Cette exploitation, située en seconde masse, servait autrefois à l’extraction du gypse. Elle fut, dès les années 20-30, réutilisée comme champignonnière. Celle-ci fut exploitée d’abord en meules, puis à l’aide de sacs, comme dans ce quartier. Des piliers maçonnés ont été édifiés plus tard de manière à maintenir le ciel, qui, argileux, est particulièrement instable. Ces deux piliers de forme différente en sont l’exemple, on en retrouve de toutes sortes aux alentours.
Entre deux murs imposants en maçonnerie se trouvait autrefois une importante galerie de roulage. Comme on peut le voir par la taille du personnage au milieu, cette galerie est de gabarit très important. En effet, remaniée en partie lors de la seconde guerre mondiale, cette carrière fit partie d’un projet destiné à assembler des missiles sous terre, à l’abri des regards. Pour permettre aux engins d’effectuer leurs manœuvres, il était nécessaire de « rogner » des piliers au niveau des angles, tout en conservant un maintien efficace du ciel, si précieux en carrière souterraine! Cela est d’autant plus vrai que la carrière devait résister aux bombardements extérieurs. Ainsi on été édifiés ces solides renforts maçonnés où bétonnés, à des emplacements initialement sans piliers, pour consolider les carrefours de cette carrière exploitée de façon très orthogonale.
Irréductible suite de piliers dans une champignonnière.
Cette irréductible suite de piliers maçonnés a encore fière allure. Cette ancienne champignonnière en sacs était autrefois une carrière de gypse. Située en seconde masse, cette les exploitants ont curieusement décider de ne laisser aucun banc de pierre au ciel. Cette méthode avait certes l’avantage d’extraire davantage de matériau, mais elle privait aussi les galeries d’un soutènement efficace. Alors, le ciel étant entièrement en marnes, le lieu est rendu extrêmement instable. C’est pourquoi les carriers ont entrepris la construction de nombreux renforts en moellons liés par du plâtre, comme ces trois piliers. Au milieu de ce chaos, ils font encore figure de trois irréductibles.
Couloir maçonné en ciment dans un roulage d’accès à une plâtrière.
Ce couloir maçonné est située aux prémices des chantiers d’exploitation d’une carrière souterraine de gypse. Dans le roulage d’accès aux chambres d’exploitation sont construits des piliers maçonnés en ciment et en pierres. Ces consolidations permettent une meilleure tenue de la galerie exposée aux nombreux passages et vibrations des chariots sur rails tractés par des chevaux. De hauteur et largeur assez importantes, cette galerie a également nécessité des poutres métalliques. Ces consolidations datant des années 20, ont permis à la galerie de subsister longtemps après la fermeture de la plâtrière.
Les moines chartreux, appelés à Paris par St Louis, installèrent leur couvent à l’emplacement actuel du jardin du Luxembourg. Bien moins connue, une carrière de pierre établie sous leur terrain a permis l’édification d’une église. C’est beaucoup plus tard, en 1819, que l’inspecteur des carrières Héricart de Thury fera construire dans la carrière des chartreux un puits à eau avec échelle d’étiage. Ce puits est alimenté par des eaux d’infiltration recueillies par un petit bassin. L’ensemble est accessible par un petit escalier maçonné, et quelques piliers à encorbellements furent ajoutés ultérieurement. Aujourd’hui, bien que ces carrières aient depuis longtemps été vidées de la fameuse liqueur dont la recette à base de 130 plantes est encore et toujours tenue secrète, l’endroit porte le nom officieux de Fontaine des Chartreux.