Un pont sous terre, chose peu commune, enjambe une petite rivière qui constitue l’exhaure de la mine. Ce secteur de travaux anciens est exploité selon la méthode des hagues et bourrages. L’exploitation, réalisé en pendage dans la couche d’hématite, traverse plusieurs nappes d’eaux souterraines. Ces eaux ruissellent vers le fond de la mine et sont canalisées. C’est pourquoi les mineurs ont édifié ce passage, pour permettre à la voie de roulage de franchir l’exhaure et d’aller exploiter facilement les chantiers se trouvant de l’autre côté.
Ce quai humide permettait autrefois de charger des cuffats, sortes de gros tonneaux chargés de minerai, sur les chariots qui parcouraient cette descenderie. Dans cette ancienne mine de fer, le gisement est penté. Pour le suivre, il était donc nécessaire d’établir plusieurs galeries à différents étages, reliées entre elles par ce genre de plan incliné. Celui-ci est le plus important, il dessert un grand nombre de niveaux d’exploitation jusqu’au fond de la mine. C’est aussi le dernier à être abandonné, comme en témoignent les nombreux vestiges qui le jalonnent. Le pot en fer posé sur le quai servait sans doute aux mineurs à transporter des outils.
Ce passage haut en couleurs se situe dans une ancienne mine de fer, bien que ce réseau soit essentiellement constitué de galeries basses! L’alliance du minerai rouge, des orangés de la lampe à carbure et des concrétions de calcite jaunes donne une impression saisissante. Il s’agit là d’une ancienne galerie de roulage, relativement importante, au vu de la présence au sol de deux voies de 50cm d’écartement. Ces deux voies sont ensuite desservies par un plan incliné suivant le pendage de la couche de minerai, perceptible ici au ciel. À gauche se présente une hague, un mur de pierres sèches permettant de maintenir des remblais ayant comblé des espaces précédemment exploités, ces remblais permettant par la même occasion de stabiliser l’ensemble.
La citerne se trouve dans un local technique. Ce dernier a été construit dans une mine de fer afin d’alimenter en air comprimé les chantiers modernes situés au fond. Ainsi, du fait de son emplacement, sa construction a condamné l’ancienne descenderie d’accès se trouvant derrière. Un puits fut creusé à proximité afin de permettre au personnel un accès direct aux travaux. L’ensemble du compresseur et de son alimentation électrique ont disparu, certainement à la fermeture de l’exploitation, il y a maintenant une soixantaine d’années. Il ne reste maintenant que la robuste citerne comme témoignage de l’installation.