De multiples cintres métalliques assurent le maintien d’un travers banc dans cette mine perdue. Située au creux d’une vallée reculée, les paysans mineurs y descendaient pour extraire le charbon sous forme d’anthracite. De ces galeries ne subsistent que quelques rognons d’exploitation et le travers-banc d’accès. Ce dernier se sépare ensuite en plusieurs branches donnant accès aux chantiers. Les cintres, méthode de consolidation fréquemment utilisée dans les mines, sont ici issus de profilés en I ou en U, recourbés à l’aide d’une machine à cintrer. Avant leur mise en place, des lamelles métalliques ont été disposées et calées selon le profil de la galerie.
Nous voici au cœur de la Terre, avec ses couleurs chaudes et vives. Cet escalier, sans fin, en témoigne: longue est la route pour ressortir de ces entrailles. C’est pourtant un chemin qui était emprunté quotidiennement par les mineurs. Il s’agit en effet d’un accès qui était destiné au personnel piéton d’une ancienne mine de fer. Aujourd’hui, cet escalier qui ressortait au cœur d’un bourg est bien entendu comblé à la surface. Marches et voûte construits en béton, cette dernière porte la date de sa construction: 1929. Il se termine par une coulée de calcite déposée par les eaux d’infiltration.