De forts boisages dans une mine polymétallique. Dans les mines, le boisage est primordial. Aussi, cela devient très complexe dans les régions peu arborées. A contrario des carrières, les mines sont exploitées pour un minéral. Ce minéral est contenu dans un encaissant, pouvant être plus ou moins stable. Cela est d’autant plus vrai dans les travers-bancs, comme ici. Cette galerie de roulage relie plusieurs amas entre eux. Elle traverse au passage une couche très instable ayant nécessité l’apport de nombreuses poutres volumineuses. Ces poutres soutiennent des planches, et sont elles-mêmes maintenues en place par des étais transversaux. Malgré l’époque âgée de ces travaux, l’aménagement est encore en bel état et traverse toujours audacieusement les périodes de venues d’eaux ou de glaise.
Ce roulage aux arceaux est ainsi ponctué de consolidations, sous la forme de cintres ou cadres Toussaint-Heitzmann, dits TH, permettant par l’intermédiaire de cales de bois et de tout autre objet (pneus, déchets métalliques,…) de maintenir la galerie en ses points de faiblesse. Ici, la descenderie hélicoïdale rencontre régulièrement un banc de roches moins stable, nécessitant au passage ce genre de confortations. Ici, l’ensemble est maintenu par des grillages en fers à béton et des plaques PSP. Ces dernières ont été conçues par les Etats-Unis pendant la guerre afin d’aménager rapidement des aérodromes en tout terrain. Comme quoi, on fait feu de tout bois.
Cette vieille trémie a été occultée. Les trémies servent à déverser les blocs venant des chantiers d’exploitation dans les véhicules circulant dans une galerie de roulage située en niveau inférieur. Lorsque les chantiers sont abandonnés, ou foudroyés, ou simplement ruinés, il est nécessaire d’occulter les anciennes trémies pour éviter que les désordres provoqués viennent envahir la galerie de roulage. Ici, ce sont des poutres qui ont été employées. Le roulage a plus tard desservi d’autres quartiers, situés plus profondément dans cette ancienne mine de plomb et de zinc. Ici, ce sont des wagonnets qui étaient déplacés sur la voie ferrée de 70cm d’écartement.