Trémies à bout de souffle au fond d’une galerie de roulage.
Ces vieilles trémies à bout de souffle servaient autrefois à verser les blocs extraits dans les chariots et wagonnets destinés à regagner le jour. Dans ces chantiers très anciens où la pierre à ciment était exploitée, la pression de la montagne, et même des roches effondrées dans les chantiers a été si importante que les murages se sont disloqués. Ainsi, au fond de cette galerie de roulage, le passage se referme progressivement…
Ces propres étais en bois sont en état merveilleux. Cette mine traversant plusieurs filons très différents possède de nombreuses consolidations. Cependant, du fait de son époque très reculée d’exploitation, la plupart de ces boisages sont en mauvais état. Ceux-ci ont réussi à traverser les épreuves des temps. Les mineurs calaient des poutres horizontales en pression sur les parois latérales, ces poutres sont elles mêmes maintenues par des étais verticaux ou légèrement oblique pour donner stabilité à l’ouvrage. Des hagues en bois sont pratiquées pour caler les stériles et laisser libre le passage.
Ces trois piliers consolident l’unique salle résiduelle d’une ancienne carrière souterraine de gypse, une chambre d’exploitation à piliers tournés. Il s’agit simplement de poutres en béton, calées par des bastaings. Le ciel de la carrière est à cet endroit assez fracturé, du fait d’une portance élevée. Cette portance, résultant d’un écartement important des piliers tournés, permettait au temps de l’exploitation le passage de l’ancienne voie de roulage, dont seules subsistent la plateforme et les traces des traverses. À gauche part justement une ancienne galerie de roulage, comblée plus loin par un effondrement. À la sortie, le gypse était transformé en plâtre par cuisson, et ensaché.
Visiteur de carrières sous une arche. La consolidation est un épais mur permettant de maintenir les piédroits et le ciel de la galerie. Elle est parfaitement adaptée à la forme donnée à la galerie d’exploitation. La partie voûtée permet le passage des hommes mais aussi des wagonnets chargés sur leur voie de 65cm d’écartement dont il subsiste les marquages de la position des traverses. Le principe de construction de ces murages est analogue dans de nombreuses petites plâtrières artisanales comme celle-ci. Il s’agit d’empilement de blocs souvent issus directement des chantiers de la carrière, ici du gypse, la roche qui donne du plâtre par cuisson. Cet empilement de pierre est ensuite recouvert de plâtre, étayé par un coffrage en bois et étalé par les ouvriers directement à la main. C’est pourquoi on peut remarquer des traces irrégulières et jamais identiques sur ces genres du murage. Dans cette région, seule la seconde masse de gypse fut intensément exploitée, la première étant souvent beaucoup trop dégradée par les eaux souterraines. C’est aussi pour cela qu’on retrouve parfois des fers de lance dans les murages des consolidations: cette couche dure de gypse cristallisé, apparaissant dans les fontis, est impropre à la fabrication du plâtre s’y prête parfaitement.
Au coeur d’une carrière à hagues et bourrages se dessine une petite salle dans laquelle se trouve une échelle. Cette dernière traverse un trou de communication permettant de passer de ou vers un niveau inférieur de cette exploitation de calcaire. La chaîne disposée autour du trou assure une protection plus ou moins douteuse.