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    Posts Tagged “piliers”

    En cours de Dégradation


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    En cours de Dégradation
    Une chambre en cours de dégradation.

    Ici, l’humidité et l’eau ont envahi progressivement les galeries. En cause: les multiples fontis, éboulements de grande ampleur ayant laissé l’eau s’infiltrer. Mais aussi, la fermeture des accès et des puits. Sans courant d’air, sans aérage, la présence de CO2 tend à augmenter, mais aussi celle de la condensation et de l’humidité. Or le gypse, pierre à plâtre, se dissout au contact de l’eau. Même si cette dissolution est très lente, accompagnée du poinçonnage et des contraintes des terrains sus-jacents, elle favorise la dislocation des piliers. En effet, ceux-ci se fissurent puis éclatent. Cette image met en évidence l’une des amorces de l’effet domino, effondrement cataclysmique d’une cavité sur toute une zone.

    Vers le Fond


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    Vers le Fond
    Vers le fond, là d’où vient le vent des ténèbres.

    Vers le fond, là d’où vient le vent des ténèbres, subsistent une voûte et un reste de trémie. L’effet de la pression de la montagne commence ici à se ressentir. Il subsiste en effet de robustes murages, piliers, et arches en béton, qui semblent encore résister à l’épreuve du temps. Mais dans les quartiers d’exploitation, c’est une autre histoire. Dans les environs, tout est plié, fissuré et déchiqueté. Les vides suivant le pendage des roches sont tellement chaotiques que personne n’a sû trouver d’où provenait le puits correspondant à cette trémie. Le roulage, parcouru par un courant d’air frais provenant du fond de la carrière, était équipée d’une ligne électrique de trolley, comme en attestent les supports.

    En bas d’une Descenderie


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    En bas d’une Descenderie
    En bas d'une descenderie munie de sa voie Decauville.
    En bas d’une descenderie munie de sa voie Decauville.

    Cette carrière souterraine de calcaire a été exploitée selon la méthode des piliers tournés. Située sous un plateau agricole, les carriers ont creusé une galerie rectiligne en pente douce. On appelle cela une descenderie. Cette galerie d’accès est ensuite aménagée avec une voie, des installations électriques, pour permettre au personnel d’accéder aux galeries. Le haut de la descenderie, en surface, était équipé d’un treuil pour monter des wagonnets chargés, et en descendre des vides. Ici, en bas d’une descenderie, la voie, de type Decauville, de 60 centimètres d’écartement, se dédoublait dans une galerie plus large afin de desservir les divers quartiers de la carrière. Longue d’environ 300 mètres, elle permettait de compenser les quelques 40 mètres de recouvrement séparant la couche calcaire de la surface.

    De la Fonte


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    De la Fonte
    De la fonte a été utilisée pour ces piliers de soutènement.

    Ces galeries de mine ont été creusées dans de la roche calcaire. Or, il s’agit d’une roche qui peut difficilement encaisser de très longues portées. Pour pérenniser la galerie et ainsi exploiter sur une largeur importante, les mineurs ont ainsi utilisé des méthodes de soutènement. Ici, en l’absence de voie de roulage, ou postérieurement à leur démantèlement, ils ont placé des piliers en fonte. Utiliser de la fonte est intéressant pour ce genre de consolidations, car elles sont soumises à de grandes forces de pression. La fonte aurait été bien moins appropriée pour la confection de poutres transversales, soumises à des mouvements de torsion.

    Ce carrefour de galeries, assez important, était un point de passage pour le personnel de la mine, se rendant aux quartiers d’exploitation.

    Estacade


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    Estacade
    Estacade de chargement des blocs.

    Cette grande carrière de calcaire a été exploitée dans les années 1960 pour la pierre de taille. En majeure partie, ce sont des véhicules routiers qui effectuaient le transport des blocs. Pour les charger plus aisément, des zones comme celle-ci ont été aménagées dans les anciens travaux. Une estacade de chargement permettait ainsi de surélever les blocs à charger, et de les placer au niveau du véhicule à remplir. Ce moyen permettait d’économiser des forces et des machines. Les blocs extraits d’une carrière de pierre de taille peuvent varier, leur masse peut aller de celui d’un moellon, quelques kilogrammes, à plusieurs dizaines de tonnes. Si aujourd’hui ces deux poutres en bois sont complètement pourries, peut-être pouvaient elles, il y a cinquante ans, supporter le poids d’une remorque ou d’une petite voie ferrée. Elles étaient alors supportées par un talus de déblais, aujourd’hui bien tassé.

    D’Avant Guerre


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    D’Avant Guerre
    Véhicule d’avant guerre

    Ce vieux camion d’avant guerre est difficile à identifier. D’abord, il est extrêmement rongé par l’oxydation: la benne est déjà abondamment trouée, le temps a rendue la tôle toute fine. De plus, les champignonnistes modifiaient souvent des véhicules pour leur seconde et ultime vie souterraine. D’abord les véhicules utilisés étaient achetés à bas coup, pour faire face à l’environnement hostile qu’est la carrière souterraine. Ensuite, il fallait adapter le camion au transport en souterrain: l’abaisser, retirer des éléments, en changer d’autres… Et bien souvent, ils étaient malmenés lors de leur utilisation. Tout ce que l’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’un modèle ancien, d’avant guerre, du début du XXe siècle.

    Chalibert


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    Chalibert
    Chalibert, nom d’un des ingénieurs de la carrière

    Ce passage aménagé dans une carrière de calcaire, porte le nom de Chalibert. Sans doute est-ce le nom de l’ingénieur qui a imaginé cet aménagement. Cette carrière de pierre tendre a été brièvement exploitée au pic, à la fin du XIXe siècle. L’inscription date de cette période, elle est réalisé à la lame de plomb. L’exploitation, effectuée sous forme de piliers tournés, a laissé place à des vides, plus tard réutilisés comme caves à champignons.

    Paysage Lunaire


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    Paysage Lunaire
    Paysage lunaire en carrière souterraine.

    Cette vaste et étonnante salle est creusée dans le sable. Pour des raisons évidentes de stabilité, rares sont les carrières d’extraction du sable en souterrain. Toutefois, ici et dans cette région, le sable est recouvert d’une solide dalle en grès. Ce grès résulte de dépôts de sables plus anciens, plus compacts. Ainsi cette vaste salle est maintenue grâce à différents piliers de sables et quelques étais au centre. Ces étais pouvaient aussi permettre de suspendre du matériel ou des outils, pour charger les wagonnets qui évoluaient sur ces voies étroites de 50 centimètres.

    Ensemble Ferroviaire


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    Ensemble Ferroviaire
    Ensemble Ferroviaire

    Petit ensemble ferroviaire aperçu au détour d’une galerie. Il s’agit d’un wagonnet-plateau Decauville et d’un dérailleur tournant en voie de 60cm. Ces wagons plats étaient spécifique au transport de la pierre de taille sous forme de blocs. La roche exploitée était du calcaire. L’exploitation, ici ancienne, était effectuée en piliers tournés. Plus tard, les éléments ferroviaires ont été démantelés pour permettre une autre utilisation des vides, celle des cultures de champignons, ou champignonnières. Entre les piliers ont pu être édifiées des cloisons maçonnées. Celles-ci maintiennent en place des déblais d’exploitations. Elles étaient généralement aménagées en fin de chantier à l’écart des roulages.

    Cône et Carré


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    Cône et Carré
    Cône et Carré

    Deux piliers, cône et carré, maçonnés dans une ancienne carrière. Cette exploitation, située en seconde masse, servait autrefois à l’extraction du gypse. Elle fut, dès les années 20-30, réutilisée comme champignonnière. Celle-ci fut exploitée d’abord en meules, puis à l’aide de sacs, comme dans ce quartier. Des piliers maçonnés ont été édifiés plus tard de manière à maintenir le ciel, qui, argileux, est particulièrement instable. Ces deux piliers de forme différente en sont l’exemple, on en retrouve de toutes sortes aux alentours.

    Petit Bassin


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    Petit Bassin
    Petit Bassin, trou d’eau au milieu des piliers de gypse.

    Ce petit bassin, trou d’eau au milieu d’une chambre d’extraction en carrière de gypse de seconde masse, est en fait un ancien monte-charge. Une plateforme remontait les blocs ou le personnel depuis le niveau inférieur, en troisième masse. L’ensemble de l’installation a été retirée, comme en témoignent les traces de support au ciel. Mais le trou n’a pas été rebouché et, inondé par les eaux bleutées, laisse encore percevoir les restes d’une galerie engloutie…

    Dédale Champignonné

    Dédale champignonné d’une carrière de calcaire.

    Dédale champignonné dans une ancienne carrière de calcaire. Cette exploitation menée par piliers tournés a donné naissance à des vides, exploités plus tard comme champignonnières. Les cultivateurs de champignons, les champignonnistes, formaient des meules constituées de fumier de cheval, de craon (de la pierre calcaire broyée), ainsi que du mycellium. Ensuite, l’arrosage régulier, et l’atmosphère naturellement régulée des anciennes carrières faisaient le reste. Ces champignonnières sont particulièrement bien conservées, les meules ayant survécu à l’épreuve du temps et des visiteurs peu scrupuleux. On remarque au ciel des inscriptions de carriers du XIXe siècle.

    Au Far West


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    Au Far West
    Comme l'impression d'être au Far West...
    Comme l’impression d’être au Far West…

    Voici un endroit qui donne comme l’impression d’être au Far West… En apparence seulement puisqu’il s’agit bien d’une carrière de gypse. Ici, l’exploitation est ancienne, et les techniques étaient peu avancées. Les consolidations sont presque toutes en bois, et la chambre est taillée en piliers tournés disposés de façon anarchique. Une petite voie ferrée traversait ces travaux, les wagonnets étaient sans doute tirés par un cheval, puisque une écurie se trouve non loin de là. Nous voici au cœur d’une typique exploitation de gypse traditionnelle…

    Le Quartier


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    Le Quartier
    Le quartier
    Le quartier d’exploitation d’une longue carrière.

    Ce quartier d’exploitation date d’une époque reculée, lorsque les ouvriers travaillaient à genoux pour extraire la roche. Ici, le gypse était cuit, pour donner du plâtre. Les galeries sont basses, mais larges, et sont consolidées uniquement au moyen de piliers à bras, des piliers montés par les ouvriers eux-mêmes et consistant en un empilement de gros blocs, calés entre ciel et pierre.
    C’est ici un quartier préservé que nous pouvons voir, les nombreux autres travaux aux alentours sont dans un état plus que chaotique.

    Diverses Consolidations


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    Diverses Consolidations
    Diverses consolidations... diversifiées!
    Diverses consolidations… diversifiées!

    Ces diverses consolidations ont été édifiées suite à un faible recouvrement, engendrant une instabilité notoire de la roche, du gypse saccharoïde. Ce matériau, toujours utilisé pour produire du plâtre, a tendance à se déliter très facilement. Par ailleurs, sa tenue sur les portées, comme les ciels de galeries, est très médiocre. Elle est même empirée lorsque les bancs de roches sont surmontés d’une couche d’argile…comme c’est le cas dans cette région! Ces paramètres ont conduit les carriers à édifier de nombreuses consolidations: Arches pour contrer le décollement de ciels, piliers pour lutter contre les cloches de fontis, et renforts latéraux pour éviter la formation de piliers écornés!

    Le Vieux Dépilage


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    Le Vieux Dépilage
    Le vieux dépilage d'une ancienne carrière souterraine de ciment prompt naturel.
    Le vieux dépilage d’une ancienne carrière souterraine de ciment prompt naturel.

    La galerie de roulage de cette ancienne carrière de calcaire argileux se trouve en aval d’un ancien dépiler. Ce calcaire argileux servait à fournir un ciment prompt naturel. Prompt car sa prise est rapide, naturel car il résulte de la seule cuisson de cette roche à 1200 degrés. Cette carrière fut exploitée par des piliers tournés. La pierre était ensuite descendue jusqu’à cette galerie de roulage grâce à des treuils: le gisement est penté, mais son inclinaison est trop modeste pour effectuer un écoulement gravitaire des blocs. La galerie de roulage, lorsqu’elle fut abandonnée bien avant l’arrêt de l’exploitation, fut ensuite convertie en galerie de drainage, par la construction d’une cunette, en ciment, naturellement!

    Les Hauts-Fonds


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    Les Hauts-Fonds
    Les hauts-fonds d'un lac souterrain.
    Les hauts-fonds d’un lac souterrain.

    Cette carrière de gypse a longtemps permis de fabriquer un plâtre d’excellente qualité. Après son abandon, l’eau a envahi les galeries en s’infiltrant à travers les fractures et les fontis, effondrements localisés résultant d’une mauvaise tenue du ciel en un point particulier. Avec le temps, les carriers ont trouvé des solutions mécaniques pour extraire les bancs durs. De plus, la couche de gypse possède ici une très légère inclinaison. On remarque cela en s’avançant dans le lac, dont les fonds descendent très progressivement. Ici, les piliers ont les pieds dans l’eau, qui dissout très lentement les couches superficielles de leur base. Le gypse dissout se diffuse dans l’eau et dessine au gré des micro-courants des volutes à la surface…

    Double-Mur


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    Double-Mur
    Double-mur consolidant une des nombreuses galeries instables.
    Double-mur consolidant une des nombreuses galeries instables.

    Dans cette ancienne carrière de gypse, la roche est d’une grande instabilité. Comme en témoignent ces consolidations, les carriers rencontraient déjà des fontis: ce double-mur consolide un vieux fontis, et n’a par ailleurs pas permis de stabiliser l’ensemble. En effet, les galeries n’ont pas été taillées de manière trapézoïdale comme dans la plupart des carrières de la région…

    Allumettes


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    Allumettes
    Galerie jalonnée d'allumettes de bois.
    Galerie jalonnée d’allumettes de bois.

    Chétives, ces allumettes sont des étais de bois qui furent mises en place pour soutenir la lourde dalle de grès recouvrant les bancs de sable. Jadis érodée par l’eau, la grotte s’est peu à peu remplie de sable, qui, en durcissant avec le temps, donne le grès. Le sable est exploité notamment pour la silice, dans le but de fabriquer entre autres du verre, le grès pour la construction et les pavés. Ici, les carriers s’intéressaient à la première. C’est suite à la présence de cette dalle de grès que le sable fut extrait en profondeur. En effet, le mode d’exploitation de cette ressource est généralement à ciel ouvert. De la même manière que les carrières de roches dures, les carrières souterraines de sable sont exploitées en piliers tournés… en sable!

    De Travers


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    De Travers
    Tout est de travers dans cette carrière de gypse.
    Tout est de travers dans cette carrière de gypse.

    Lorsqu’une carrière est abandonnée, tout se met de travers, surtout lorsque les contraintes sont élevées sur les consolidations humaines. Ce pilier de parpaings édifié au XXe siècle n’a pas tenu sous la pression du ciel, qui a simplement travaillé. En effet, simplement quelques petits blocs sont tombés au sol, et le pilier soutenant l’autre extrémité de la poutre est, quant à lui, totalement à terre. Les plate-bandes réalisées par les champignonnistes, se retrouvent ensevelies. Au fond, le pilier de pierres empilées et enduites de plâtre maintient, tant bien que mal, un ciel fracturé.

    La Croisee


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    La Croisee

    La Croisee des roulages

    La Croisee des roulages

    La croisee des roulages est un point névralgique de cette carrière de gypse. Plusieurs exploitations ont été reprises par une grande entreprise dans les années 1920. Ainsi, l’établissement nouvellement créé a pu s’étendre au droit des anciens chantiers sur une surface considérable. De grands axes permettaient de desservir les travaux, dont deux principaux: l’un selon les directions Est-Ouest et l’autre Nord-Sud. C’est à la croisée de ces deux roulages majeurs que nous nous trouvons ici. L’endroit témoigne encore de l’intense activité extractive, cessée il y a une quarantaine d’années, par les traces de voies et les vestiges: tuyaux, câbles électriques, etc…

    Détachés


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    Détachés

    Détachés, ces blocs sont prêts à quitter l'atelier.

    Détachés, ces blocs sont prêts à quitter l’atelier.

    Une fois détachés de la roche mère qui les contient depuis des millénaires, les blocs de calcaire sont taillés par les carriers, montrant leur savoir-faire. Leurs dimensions sont établies sur mesure selon un carnet de commande bien précis, imposé par les demandes pouvant aller d’un propriétaire à la construction de prestigieux monuments.
    Les carriers utilisaient leurs outils, pour définir au fur et à mesure les contours des futurs blocs, par une alternance de souchevage et défermage. À l’aide de coins, insérés dans des trous préalablement pratiqués, ils détachent le bloc avant de le treuiller. Ici, les blocs prêts à l’emploi ne furent jamais sortis de l’atelier. Les carriers laissaient d’imposantes masses de pierre afin de maintenir le ciel, que l’on appelle des piliers tournés.

    Entre deux Piliers


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    Entre deux Piliers

    Entre deux piliers fut logée cette étrange machine.

    Entre deux piliers fut logée cette étrange machine.

    Entre deux piliers tournés d’une ancienne carrière souterraine de calcaire, on retrouve cette étrange machine. Elle est associée à l’époque des champignonnistes. Au vu de sa disposition sur un quai de chargement, il peut s’agir d’un convoyeur à bande, permettant de charger divers matériaux (craon, semences, etc…) dans des véhicules qui pouvaient circuler dans les galeries. Les anciennes carrières souterraines sont propices à la culture de champignons, car elles ont un taux d’humidité, une obscurité, et une température optimales. À cause de la mondialisation, ces cultures locales et artisanales périclitèrent peu à peu. Ici, ces anciens piliers tournés ont été renforcés par des maçonneries.

    Dessous Éventrés


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    Dessous Éventrés

    Dessous éventrés d'une carrière de gypse.

    Dessous éventrés d’une carrière de gypse.

    Les dessous éventrés de cette carrière de gypse se montrent ici sans concession. La roche, subissant de nombreuses contraintes, vient souvent à céder et donne ce chaotique paysage. L’exploitation, en seconde masse, est assez ancienne et fut menée selon la méthode des hagues et bourrages, avec quelques piliers tournés. C’était sans compter sur l’exploitation postérieure de la première masse, conduite sans le souci du tracé des anciennes galeries sous-jacentes. Sans superposition essentielle des piliers, il arrive souvent que le plancher de la seconde masse se rompe, emportant avec lui les vides de la première. Cela génère d’impressionnants chaos et désordres, pouvant s’étendre en surface.

    Irréductible Suite


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    Irréductible Suite

    Irréductible suite de piliers dans une champignonnière.

    Irréductible suite de piliers dans une champignonnière.

    Cette irréductible suite de piliers maçonnés a encore fière allure. Cette ancienne champignonnière en sacs était autrefois une carrière de gypse. Située en seconde masse, cette les exploitants ont curieusement décider de ne laisser aucun banc de pierre au ciel. Cette méthode avait certes l’avantage d’extraire davantage de matériau, mais elle privait aussi les galeries d’un soutènement efficace. Alors, le ciel étant entièrement en marnes, le lieu est rendu extrêmement instable. C’est pourquoi les carriers ont entrepris la construction de nombreux renforts en moellons liés par du plâtre, comme ces trois piliers. Au milieu de ce chaos, ils font encore figure de trois irréductibles.

    Entre les Piliers


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    Entre les Piliers

    Entre les Piliers

    Entre les Piliers

    Entre les piliers de cette carrière de gypse est tracée l’ancienne voie de roulage. Bien que ces piliers soient quelque peu désordonnés du fait du caractère ancien de cette exploitation, la voie décrivait une courbe régulière. Comme précédemment, on remarque les traces des traverses dans le sol. On s’aperçoit que les quartiers au voisinage ont été abandonné préalablement à l’établissement du roulage: ils sont « occultés » par des cloisons en pierre sèche. Ainsi, les ouvriers aménageaient des locaux de stockage, des écuries, ou parfois des zones totalement remblayées. L’éclairage rasant et en contrejour permet de bien mettre en valeur des irrégularités, comme les traces de traverses.

    Voie du Lac


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    Voie du Lac

    La Voie du Lac

    La Voie du Lac

    La voie du lac longe cet étrange plan d’eau, étendu et profond. Cette eau provient des nappes souterraines. Après arrêt du pompage, à la fin de l’exploitation de cette carrière de gypse, l’eau a pu pénétrer et inonder progressivement les travaux à son gré. La voie de roulage, qui est nivelée tout le long de sa traversée des chantiers, a été miraculeusement épargnée par l’ennoyage. Ainsi, elle émerge hors de l’eau et permet encore de visiter ces quartiers. Il est encore possible de voir l’aspect moderne de ces galeries: des boulonnages, et un câble électrique qui parcourt encore ce roulage…

    Seule sur la Voie


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    Seule sur la Voie

    Seule sur la voie entre les piliers.

    Seule sur la voie entre les piliers.

    Seule sur la voie ferrée, entre les immenses piliers, elle contemple ces volumes pharaoniques. Exploitée pour son calcaire, qui une fois travaillé donnait du marbre, cette ancienne carrière souterraine offre des volumes exceptionnels. Au cours des époques, son réseau ferroviaire a évolué. Dans son état le plus tardif, le roulage fut équipé d’une voie de 50cm et de wagonnets à benne basculante, qui évacuaient les déblais afin de produire de la chaux, par cuisson de la pierre. Au fond de la galerie, la lumière est renvoyée par la surface blanche des piliers tournés.

    Camion Fantôme


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    Camion Fantôme

    Le Camion Fantôme

    Le Camion Fantôme

    Le Camion Fantôme est un livre de littérature jeunesse. Longtemps, l’enfant fut fasciné par ce camion filant dans la nuit vers nulle part. C’est bien plus tard qu’il retrouva ce camion, aux détours des galeries d’une ancienne carrière de calcaire. Le Renault Galion est un véhicule des années 1960, significatif par sa face avant droite dans un sens, mais arrondie dans l’autre. Ici, le camion fut utilisé pour la livraison des champignons, cultivés dans les sacs à même le sol. D’ailleurs, des ornières ont été laissées pour permettre de laisser passer les roues. L’industrie des champignons a depuis longtemps périclité dans la région. À la fermeture de la champignonnière, certains véhicules restèrent entreposés sous terre, et sont alors toujours visibles aujourd’hui.

    Trois Piliers


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    Trois Piliers

    Trois piliers dans une salle

    Trois piliers dans une salle

    Ces trois piliers consolident l’unique salle résiduelle d’une ancienne carrière souterraine de gypse, une chambre d’exploitation à piliers tournés. Il s’agit simplement de poutres en béton, calées par des bastaings. Le ciel de la carrière est à cet endroit assez fracturé, du fait d’une portance élevée. Cette portance, résultant d’un écartement important des piliers tournés, permettait au temps de l’exploitation le passage de l’ancienne voie de roulage, dont seules subsistent la plateforme et les traces des traverses. À gauche part justement une ancienne galerie de roulage, comblée plus loin par un effondrement. À la sortie, le gypse était transformé en plâtre par cuisson, et ensaché.

    Paysage Minéral


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    Paysage Minéral

    Paysage minéral en carrière champignonnière.

    Paysage minéral en carrière champignonnière.

    Paysage minéral tout à fait intéressant présenté dans une ancienne carrière souterraine de calcaire. En effet, il est rare de trouver de tels piliers tournés dans ces anciennes carrières dont la hauteur exploitée reste faible, souvent exploitées par hagues et bourrages. Ces piliers tournés ont été obtenus au fil de l’exploitation par le percement quadrillé de galeries par les carriers, ouvriers des carrières. L’aspect est d’autant plus atypique que les galeries adoptent des portées assez importantes. Au fond, un pilier à bras renforce l’ensemble. Comme les traces au sol en attestent, ces espaces ont été investis comme champignonnières exploitées par sillons au cours des XIXe et XXe siècles.

    Les Jumeaux


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    Les Jumeaux

    Jumeaux

    Jumeaux

    Ces piliers « jumeaux » sont très régulièrement disposés dans une ancienne carrière souterraine de calcaire. De vaste étendue, cette carrière fut en plus exploitée sur différents niveaux. Au fond, le banc séparatif fut lui aussi exploité pour former comme ici de grandes salles avec comme témoignage les traces de coupe des piliers tournés. Au ciel, d’énormes cérithes, fossiles de coquillages, de la taille d’un bras peuvent être aperçus. Ils vivaient dans la mer tropicale qui permit la formation de cet épais banc de calcaire qui fit la prospérité des exploitants. Non des carriers bien sûr, car, il faut le rappeler, ces ouvriers qui étaient à la fois paysans, travaillaient dans de déplorables conditions, et souvent dès l’âge de 8 ans, à l’instar des mineurs.

    Le Créneau


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    Le Créneau

    Ce créneau graphique est formé par une alternance de sur et sous-creusements.

    Ce créneau graphique est formé par une alternance de sur et sous-creusements.

    Ce créneau est une forme graphique, dans une ancienne carrière souterraine de calcaire, dont la hauteur sous le plafond avoisine les 15 mètres. Nous y voyons un creusement en deux temps. D’abord, le dépilage a été créé, délimité par la galerie venant du fond puis vers la galerie la plus à droite, dont on devine la paroi. Plus tard, un roulage fut ajouté, arrivant directement dans la masse, au centre. Au sol, de larges ornières témoignent du passage régulier de camions. Les volumes de la salle ont alors été sous-creusés, comme on le voit à droite avec les traces de haveuse, une longue scie permettant de tailler rapidement les blocs de pierre de taille. Au ciel, des rayonnages témoignent de l’avancée des travaux: ce sont les traces des outils des ouvriers, délimitant les blocs qui furent extraits au fil du temps.

    Eau & Piliers


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    Eau & Piliers

    Eau & piliers dans une carrière de gypse.

    Eau & piliers dans une carrière de gypse.

    Eau & piliers ne font pas forcément bon ménage, surtout si la pierre est soluble dans l’eau. Si ici le gypse est soluble dans l’eau à hauteur d’un milligrame par litre, les problèmes de stabilité sont davantage liés au retrait et gonflement des argiles. La couche de gypse dans laquelle est exploitée la carrière est surmontée d’une couche de marnes argilo-calcaires. Ces marnes sont imperméables, mais se dilatent ou se rétractent au gré des saisons. Ainsi, faisant travailler les toits, ces derniers s’effritent et finissent par tomber, ne retenant alors plus les marnes sus-jacentes qui s’effondrent avec eux. L’eau peut alors s’infiltrer à sa guise et alors former des lacs, créant ces étranges paysages souvent associés aux carrières souterraines de gypse du bassin parisien.

    À quatre Bras


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    À quatre Bras

    À quatre Bras

    À quatre bras dans une carrière de gypse.

    Quatre bras soutiennent le ciel. Cette ancienne carrière de gypse exploite la seconde masse de roche. Ses galeries sont plutôt basses, et son caractère ancien, rudimentaire, la classe parmi les plâtrières où les consolidations par piliers à bras étaient utilisées. Plus rares dans le gypse que dans le calcaire, les piliers à bras sont censés être provisoires dans les carrières de gypse, soutenant des espaces en attente de remblaiement ou de masse en attente d’exploitation ou de purge. Comme on le sait, après abandon, le provisoire devient définitif. Ainsi, ces grands piliers (plus de 2 mètres) maintiennent à travers les siècles le ciel se fracturant tranquillement… Mais nous ne passons pas sans remarquer, sur ce même ciel, les ripplemarks, traces fossilisées du fond des mers lagunaires dans lesquelles le gypse s’est lentement formé.

    Jours


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    Jours

    Jours

    Jours

    Les jours dans les carrières apportent souvent d’intéressants effets de lumière. La douceur de l’extérieur est tamisée ou perce à travers un trou souvent encombré de végétation. Elle se diffuse ensuite lentement dans les volumes, apportant des teintes jaunes et vertes. Ici, nous sommes au sommet d’une exploitation de pierre à ciment, avec ses piliers tournés et son pendage relativement modéré. Les entrées de lumière donnent à flanc de falaise. Régulièrement, des petits morceaux de roche se délitent et tombent du plafond dans les galeries. Au fil des années, les gravats se déposent au sol, ou parfois roulent, et finiront par obstruer la chambre d’exploitation.

    Piliers et Vestiges


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    Piliers et Vestiges

    Piliers et vestiges en carrière de gypse.

    Piliers et vestiges en carrière de gypse.

    Ces piliers et vestiges se trouvent dans une carrière souterraine de gypse. Le gypse, sulfate de calcium hydraté, ingrédient principal dans la fabrication du plâtre, possède une très mauvaise tenue dans la portée des ciels. Il est de plus surmonté d’une couche de marnes ayant une fâcheuse tendance à gonfler ou se rétracter selon l’humidité. Ces facteurs pris en compte, les carriers se doivent de construire les piliers tournés sur un modèle évasé, ou trapézoïdal. Ainsi, les forces de compression sont aisément canalisées sur la base du pilier, devant alors posséder une section suffisamment importante. Ici, les ouvriers ont réussi à obtenir une tenue pérenne de la carrière, le tout dans du gypse.
    Comme on le voit avec la présence de meules et de sillons, et de ce tonneau qui contenait de l’eau, le lieu a été réinvesti par les champignonnistes et ce jusque dans les années 70-80.

    Les Grands Piliers


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    Les Grands Piliers

    Grands piliers à bras dans une ancienne carrière.

    Grands piliers à bras dans une ancienne carrière.

    Ces grands piliers se situent dans un réseau d’anciennes carrières souterraines exploitées majoritairement au XIXe siècle. La technique des hagues et bourrages a été poussée à son paroxysme par la hauteur impressionnante de ces galeries, de près de trois mètres, sous une zone de nos jours très urbanisée. Il est alors évident de se rendre compte de la lourde tâche du carrier, qui devait autrefois empiler ces gros blocs sous une telle hauteur. À droite est le front de taille tel qu’il a été laissé lors de l’abandon de l’exploitation. Le résultat est par ailleurs surprenant, d’une tenue qui n’a rien à envier à certaines autres carrières de la même époque.

    Les petits Crapauds


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    Les petits Crapauds

    Les petits crapauds, treuils mobiles pour extraire les blocs.

    Les petits crapauds, treuils mobiles pour extraire les blocs.

    Les crapauds, dont quelques exemples sont visibles ici, sont des petits treuils qui, amarrés à la roche par le biais d’une chaîne, permettaient de tracter de lourdes charges. Ces crapauds sont souvent équipés de pignons à deux vitesses: l’une pour déployer le câble, ou la chaîne, l’autre pour démultiplier la force de traction, ils étaient utilisés pour déplacer des blocs de pierre de quelques tonnes. Du front de taille chargement sur les wagonnets, ces blocs, souvent posés sur des rondins de bois, étaient alors mus moins difficilement. On retrouve par conséquent ce genre d’outil dans les carrières de calcaire, où souvent étaient sortis de gros blocs, contrairement aux carrières de craie ou de gypse où les petits blocs étaient chargés dans des wagons à benne basculante. Les crapauds ont été mis au rebut dans les années 1950, conservés à titre de mémoire par les carriers ou les champignonnistes qui leur ont succédé.

    Pierres sèches près du Front


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    Pierres sèches près du Front

    Pierres sèches dans des hagues et des piliers à bras.

    Pierres sèches dans des hagues et des piliers à bras.

    Que de pierres sèches dans cette image, montrant une salle aménagée d’une carrière souterraine de calcaire exploitée en hagues et bourrages. Les pierres sèches ne signifient pas dénuées d’eau, mais simplement des constructions dont les roches ne sont pas liées entre elles, par un ciment ou un quelconque liant. Ici, nous sommes dans une carrière de calcaire de la banlieue parisienne, dont le réseau s’est vu enclavé puis considérablement réduit avec le temps suite à de nombreuses campagnes d’injections du fait de divers projets urbains et immobiliers. Cette chambre montre, près d’un front de taille que l’on voit sur la droite, des piliers à bras, car faits de blocs que les carriers montaient de leurs bras, qui sont des consolidations temporaires destinées à soutenir le ciel pendant que l’ouvrier extrait la roche. À gauche, ce sont des hagues, murs de pierre soutenant des remblais qui sont en revanche des consolidations plus durable en lieu et place de vides ayant été exploités. Sur la gauche part une galerie qui traverse cette zone de hagues et bourrages.

    Couloir Maçonné


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    Couloir Maçonné

    Couloir maçonné en ciment dans un roulage d'accès à une plâtrière.

    Couloir maçonné en ciment dans un roulage d’accès à une plâtrière.

    Ce couloir maçonné est située aux prémices des chantiers d’exploitation d’une carrière souterraine de gypse. Dans le roulage d’accès aux chambres d’exploitation sont construits des piliers maçonnés en ciment et en pierres. Ces consolidations permettent une meilleure tenue de la galerie exposée aux nombreux passages et vibrations des chariots sur rails tractés par des chevaux. De hauteur et largeur assez importantes, cette galerie a également nécessité des poutres métalliques. Ces consolidations datant des années 20, ont permis à la galerie de subsister longtemps après la fermeture de la plâtrière.

    Piliers Tournés Irréguliers


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    Piliers Tournés Irréguliers

    Une carrière à piliers tournés irréguliers.

    Une carrière à piliers tournés irréguliers.

    Des piliers tournés irréguliers dans une carrière souterraine de calcaire. Alliant plusieurs technique d’exploitation dont celle des piliers tournés irréguliers, cette carrière très ancienne fut postérieurement remblayée, comme l’atteste le puisard comportant un escalier autrefois protégé par une margelle… Cette image donne un bel aperçu de la chambre d’exploitation, organisée en damier. On remarque sur ces piliers tournés les différentes strates de roche calcaire, avec le souchet au centre des piliers, couche dans laquelle était pratiquée une saignée permettant ensuite de faire levier sur les blocs suivants. Cette ancienne carrière, reconvertie au début du XXe siècle en champignonnière, est un beau vestige d’une exploitation ancienne à la lance et au pic de carrier.

    Quadrillé


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    Quadrillé

    Exploitation en quadrillé

    Exploitation en quadrillé

    Une chambre exploitée en quadrillé dans une ancienne carrière souterraine de gypse abandonnée depuis longtemps. Les galeries, sous creusées, offrent une hauteur d’environ 10 mètres. Le gypse, roche inconsistante, se dissout sous l’effet de l’humidité, et se fracture sous la pression des ciels. Des fontis comme celui que l’on voit au fond, gros éboulements pouvant remonter à la surface en perçant la couche d’argile imperméable se forment. L’eau s’infiltre alors et s’accumule en lacs dans les sous-creusements des galeries. Les piliers tournés évasés se retrouvent « pieds dans l’eau », accentuant le phénomène de dissolution. Il s’agit d’un genre de paysage que l’on retrouve dans ces carrières de gypse.

    7 Mètres 20


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    7 Mètres 20


    Cette flèche peinte à la sanguine indique la hauteur du pilier, ici 7 mètres 20. Il s’agit de la hauteur habituelle pour ce secteur de carrières de gypse de première masse fortement exploitées à la fin du XIXe siècle. À cette époque le travail des carriers commence à se mécaniser: on peut y apercevoir ici les trous de mines, forés à l’air comprimé, qui permettait d’insérer la charge explosive. Ce quartier de carrière est partiellement inondé, du fait de l’infiltration d’eaux de surface en sous-sol suite à des éboulements. En bas du pilier, dans les bancs durs, qui eux n’étaient pas taillés et gardaient une forme verticale, débute un écaillage pouvant annoncer un effondrement généralisé. Pour repousser ce problème, les piliers tournés sont évasés et ont été taillés en forme régulière lors de l’exploitation et sont disposés ici en quinconces, ce qui permet d’accroître la stabilité des volumes déjà fragiles dans le gypse. En bas du pilier, bien petite, en guise d’échelle, gît une chaussure, peut-être d’ouvrier champignonniste des années 1950…

    « Pressac »


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    « Pressac »

    Inscription "Pressac" dans une ancienne carrière.

    Inscription « Pressac » dans une ancienne carrière.

    Inscrption « Pressac » dans une ancienne carrière souterraine de calcaire. Il s’agit certainement du nom d’un des carriers. D’autres écritures, à la sanguine, sont visibles, « Pressac » est écrit à la mine de plomb ou au fusain. Cette exploitation fut exploitée à la fin du XIXe siècle pour fournir en pierre des villages voisins, les tâches noires au ciel sont les traces de fumée des lampes des ouvriers… On a ici un front de taille caractéristique prenant une légère forme d’accordéon.

    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités


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    1- Calcaire en Région Parisienne: Généralités

    À la découverte du matériau

    Les alentours de Paris regorgent d’une certaine richesse souterraine: nombre d’endroits ont vu naître des exploitation de pierre à bâtir, et ce dès l’époque gallo-romaine. L’extraction de la pierre a débuté à ciel ouvert, là où les bancs calcaires déposés peu à peu depuis des milliers d’années affleurent. Puis, avec le besoin grandissant du matériau de construction, les affleurements ne vont plus suffir, le travail en profondeur devient nécessaire. Sauf que pour qu’une exploitation soit rentable, puisque l’entreprise est bien évidemment rémunérée selon la quantité de matériau extrait, le rapport entre matériaux et stériles doit être d’une rentabilité acceptable. En effet, extraire de la pierre dans une couche dont l’épaisseur est d’une dizaine de mètres mais enfouie à 30 mètres sous des caillasses ou des sables exclut d’office la possibilité de rentabiliser ce genre d’exploitation à ciel ouvert. C’est pourquoi l’Homme va très vite commencer à creuser des galeries souterraines pour atteindre rapidement et extraire uniquement le matériau intéressant.

    La couche calcaire est omniprésente dans le sous-sol du bassin parisien. Elle sera prioritairement exploitée depuis les berges des cours d’eau, pour faciliter le transport des blocs sur les voies navigables. L’accès se fait alors par des cavages situés à flancs de coteaux. Du fait d’un grand besoin en pierre de taille, certaines exploitations seront tout de même ouvertes loin des fleuves et des rivières, des puits d’accès, d’extraction ou des descenderies seront construits.

        

    Les procédés d’exploitation du calcaire ont grandement évolué à travers le temps. Les carrières sont d’abord exploitées sous forme de piliers tournés. Le principe est simple: les ouvriers taillent la roche en tournant autour d’une masse que l’on abandonne, qui soutient ensuite le ciel. D’abord irréguliers, ces piliers donneront plus tard aux carrières la forme de damiers géants.

    Du pic à la haveuse

    Une carrière souterraine peut se définir par plusieurs paramètres. Son développement: c’est la longueur des galeries mises bout-à-bout. Son recouvrement: c’est la distance entre le ciel, plafond de l’exploitation, et la surface. La puissance de couche: c’est la hauteur de la couche exploitable, soit la distance entre le pied et le ciel de la carrière. Le taux de défruitement: c’est le volume de roche extrait par rapport au volume total sur lequel s’étend la carrière.
    La méthode d’exploitation par piliers tournés montre vite ses inconvénients: d’abord un taux de défruitement limité, du fait de masses abandonnées qui soutiennent le ciel d’une part, mais aussi de problèmes d’effondrements, fréquents car il n’y a aucune marge permettant aux forces s’exerçant au ciel de « travailler ».

    Apparaît alors une méthode fort bien adaptée aux couches offrant une puissance plus réduite: les hagues et bourrages. À partir de l’accès à la carrière, les carriers taillent de bas en haut une galerie, puis l’élargissent de la même manière. Derrière eux, ils placent d’abord des piliers « à bras ». Ces piliers sont simplement constitués de blocs, montés à la force de leurs bras. Au fur et à mesure de l’avancée du chantier, les piliers à bras sont ensuite reliés par une hague, puis les carriers remblayent progressivement l’espace derrière eux grâce à des débris d’exploitation. Les remblais sont maintenus par une nouvelle hague, et ainsi de suite. En plus d’obtenir un taux de défruitement proche de 100%, les galeries étroites offrent un maintien plus stable et ce genre de consolidation est plus « souple »: le ciel peut se fissurer, tout en restant maintenu par le tassement progressif des remblais. Le rendement d’une exploitation à hagues et bourrages pouvait être amélioré en exploitant une seule couche, comme le banc royal, couche qui servit à extraire la pierre destinée à la construction des châteaux. Cela explique la très faible hauteur des galeries, parfois 1m20.

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières

    Atelier de taille avec ses piliers à bras et ses hagues régulières.

    Galerie de l'inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Galerie de l’inspection des carrières comportant une rose des vents.

    Sous Paris, c’est cette dernière méthode qui fut intensément employée. Cependant, du fait du développement anarchique des exploitations souterraines, les cavités abandonnées ne tardèrent pas à se faire oublier. Quand l’urbanisation commença à s’étendre, il n’était pas rare d’observer des effondrements çà et là des carrières souterraines, qui ne pouvaient plus supporter le poids des constructions. C’est pourquoi en 1777 fut créée par le roi l’Inspection Des Carrières, devenue plus tard Inspection Générale des Carrières. Le rôle de cette organisation est de rechercher, inspecter, consolider et cartographier les ouvrages souterrains. Des galeries de recherche vont être creusées sous les voies publiques parisiennes et tout vide rencontré sera systématiquement comblé tout en conservant au moins une galerie permettant de circuler au sein de l’exploitation et de vérifier l’état de ces vides. Le réseau des carrières de Paris est alors né. À l’heure actuelle, c’est plus d’une centaine de kilomètres de galeries qui s’étend sous le Sud, entre 5 et 30 mètres de profondeur.

    En premier lieu, le front de taille s’exploite à la lance de carrier. Une sorte de barre à mine, suspendue par une chaîne permettant un mouvement de balancier. L’ouvrier effectue des va-et-vient avec la lance, pour creuser un sillon dans une couche tendre du banc calcaire, le souchet. Ce souchevage, creusé au pic, précède le défermage, qui consiste à former deux bandes verticales, délimitant le futur bloc. L’abattage consiste à marteler sur des coins en bois placés au dessus, après avoir placé des rondins de bois permettant au bloc détaché de l’extraire. Cette extraction se fait grâce à un treuil mobile parfois appelé « crapaud », attaché par une chaîne au mur ou à un étai en bois. Ce genre de treuil peut avoir deux vitesses: l’une rapide pour dérouler la chaîne l’autre plus lente et décuplant la force du carrier pour tracter le bloc pouvant aller jusqu’à une dizaine de tonnes. Le bloc était ensuite évacué par le roulage. Le bloc au ciel est détaché grâce au coin et maintenu par un cric de carrier, celui du dessous est détaché et levé grâce à une pince.

    Carrière à piliers tournés réguliers. On y aperçoit les traces de défermage à la lance.      Une pince de carrier.      Des Crapauds, treuils mobiles pour extraire les blocs.

     

    Galerie taillée à la haveuse.

    Galerie taillée à la haveuse.

    Chaîne d'une haveuse.

    Chaîne d’une haveuse.

    Le travail au pic et à la lance a permis de développer les carrières à piliers tournés aux abord de Paris. Au fil du temps, ces exploitations ont acquis une grande ampleur et la disposition de ces piliers est devenue de plus en plus régulière, formant de longues et larges avenues rectilignes à l’image du Paris d’Haussmann.
    Après la seconde guerre mondiale, le travail du carrier est mécanisé. L’invention du fleuret rotatif puis de la haveuse permettent un rendement bien meilleur. Cette dernière est une sorte de tronçonneuse à pierre. Aujourd’hui, c’est toujours grâce aux haveuses que sont exploitées les carrières de calcaire.

    Transporter les blocs

    Les premières méthodes de transport de la pierre étaient bien sûr les charrettes tirées par des chevaux. Au cours du XIXe siècle le meilleur moyen de déplacer les blocs s’impose comme étant le chemin de fer. Des wagonnets sur voie étroite comme ceux inventés par Decauville dans l’agriculture betteravière se révèlent pratiques: guidés, il suffit de un ou deux hommes ou un cheval pour les déplacer. Des voies de 40 à 60cm d’écartement sont installées dans les carrières, pouvant être assorties d’aiguillages, de plaques tournantes, ou de dérailleurs. Ces dispositifs permettaient d’orienter les wagonnets, qui étaient plats pour transporter des blocs, ou à benne basculante pour déplacer des remblais, des moellons ou des gravats. D’abord très artisanal, le système va rapidement se développer et évoluer, jusque dans les années 1950, décennies à partir desquelles seront préférés de gros engins comme les chargeuses. Certains wagons, à l’instar de ceux utilisés dans les mines, étaient à benne fixe. Appelés aussi berlines, ce genre de véhicule était vidé à la sortie de la carrière par un culbuteur: un cylindre qui en tournant sur lui-même retournait le wagonnet.

    Deux wagonnets plateau de type Pétolat.    

    Des reconversions

    Une fois les vides débarrassés de leur pierre, ils pouvaient connaître d’autres utilisations. La plus répandue était bien sûr la champignonnière. D’une température et humidité propices et constantes, les carrières étaient parfaitement adaptées à la culture des champignons de Paris ou des pleurotes, ou encore des shiitaké. Le principe consiste à broyer du calcaire grâce à un concasseur: une roue tourne et entraîne des marteaux. Ce craon est mélangé à du fumier et du mycélium. Cette mixture était déposée d’abord sur des meules ou des plates-bandes, puis sur des sacs ou des étagères pour les cultures ayant subsisté jusqu’aux années 1980. Du fait de la concurrence étrangère, de moins en moins de champignonnières sont en activité dans les carrières de région parisienne. Il est à noter d’autres utilisations: de nombreuses carrières parisiennes ont été reconverties en brasseries, ou en chais à vins, ou encore en mûrisseries, en endivières, …

    Ancien concasseur permettant d'élaborer le craon.     Champignonnière en meules et en sillons.              

    Chapelle d’une carrière française de la première guerre mondiale.

    Certaines exploitations connurent des réutilisations bien moins reluisantes… Le calcaire est une roche résistante, et la profondeur de ces carrières est propice à la création d’abris souterrains. Ainsi, la première guerre mondiale fut un exemple remarquable de guerre souterraine, du fait de la présence immédiate de très nombreuses exploitations de pierre à bâtir sur toute la longueur de la ligne de front. De plus, des tunnels furent creusés par les armées afin de relier ces carrières directement aux tranchées, créant alors un complexe réseau de galeries souterraines. Des lieux de culte sommaires y étaient aménagés, dont on retrouve parfois l’autel. Il pouvait même y avoir une installation électrique, celle-ci dépendant toutefois du grade de ses occupants. Ces cachettes avaient toutefois leurs limites, car le chauffage de ces lieux les nuits d’hiver provoquait la fonte des neiges sus-jacentes, transformant alors la carrière en cible de choix pour l’aviation ennemie…

    D’autres, enfin, plus modernes, ou plus étendues, furent réquisitionnées par la Wehrmacht dans les années 40. Hormis un quartier général sous Paris établi dans les anciennes carrières, les grands volumes des carrières du bassin parisien permettaient l’installation d’usines souterraines. Ces usines construites par l’organisation Todt avaient pour mission de fabriquer les missiles V1 et V2. Certaines carrières de craie, ou de gypse, furent aussi concernées. Un réseau très organisé existait qui répartissait les usines de construction et les usines d’assemblage. Plusieurs d’entre elles existent donc dans des carrières du bassin parisien. Fort heureusement, les bombardements alliés dès 1944 n’ont pas permis au projet de se terminer. Il existe cependant des carrières où l’assemblage et le lancement des V1 a réellement eu lieu. De ces usines, il ne reste que les entrailles de béton. Des fusées ou des machines il ne reste rien, ou peut-être sous les décombres; la plupart ayant été détruits ou récupérés par les alliés lors de la découverte de ces bases.

             

    Encore aujourd’hui, ces anciennes carrières forment de gigantesques espaces vides, dont les hauteurs sous ciel peuvent varier de 1 à 15 mètres. Si les champignonnières ont massivement été délocalisées vers d’autres pays européens ou vers l’Asie, des agriculteurs locaux tentent de continuer à faire vivre ce patrimoine, comme c’est le cas à Méry ou près de Soissons. Des associations gèrent également des réseaux de carrières souterraines de calcaire, à Paris ou ailleurs. On peut citer par exemple la SEADACC, l’OCRA, et Carrières-Patrimoine.

    Gare Souterraine


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    Gare Souterraine


    Point névralgique de cette ancienne mine de fer, une ancienne gare souterraine était destinée à garer les locomotives chargées de tracter les wagons. Abandonnée depuis de nombreuses années, cette gare est le seul endroit préservé de toute la mine. Pas moins de sept voies la composent, et l’ensemble de la salle est maintenue grâce à une solide charpente métallique.

    Piliers et la Citerne


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    Piliers et la Citerne

    Dans une carrière de gypse de taille réduite, une curiosité est présente et d’ailleurs la seule dans cette exploitation. Une grosse citerne, suspendue telle une marmite au ciel par des chaînes. Cela constituait un réservoir d’eau pour les cultures de champignons, qui étaient probablement effectuées en casiers.

    Les Piliers et l’Arrosoir


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    Les Piliers et l’Arrosoir


    Dans une champignonnière abandonnée depuis fort longtemps, on peut voir ces piliers tournés de gypse très réguliers et évasés, permettant de réduire la portance au ciel de la carrière. Les meules et les sillons de terre, de craon, et de fumier sont élaborés par les champignonnistes. À droite, un arrosoir comme vestige des cultures du champignon de Paris.

    Division de Piliers


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    Division de Piliers

    Cette subdivision de galeries est ornée de nombreux piliers à bras. Ce genre de division de piliers se nomme aussi « forêt » de piliers. Ces piliers à bras sont des empilements de pierre montées à la force des bras des ouvriers.

    Polychrome


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    Polychrome


    Dans cette carrière, les piliers sont bleus du fait des dépôts de sulfate de cuivre, la bouillie bordelaise, faits lors de son exploitation en tant que champignonnière. Ajoutez une lampe à acétylène et la lumière du jour… Voici une ambiance polychrome.

    Piliers Meringues


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    Piliers Meringues

    Piliers Meringues
    Cette étrange salle d’exploitation de carrière de pierre à chaux montre des piliers tournés aux arêtes prononcées. De plus, l’eau omniprésente y laisse des concrétions sur toutes les parois, donnant un aspect de meringues à ces piliers tournés.

    Les Fins Piliers


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    Les Fins Piliers


    Cette carrière de calcaire, reconvertie au cours du XXe siècle en caves de culture des champignons, montre ici des piliers sveltes. Cette chambre a été exploitée sous forme de piliers tournés, une technique où les ouvriers tournent autour d’une masse qui ne sera à priori jamais retirée. Ici, ce sont de fins piliers qui ont été laissés, pour permettre une extraction maximale. La faible section de ces piliers est possible grâce au recouvrement peu épais de la carrière.

    Les Quinconces


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    Les Quinconces


    Cette carrière de gypse, reconnaissable à ses piliers évasés, fut convertie en champignonnière qui fonctionna jusque vers les années 1950, de façon très intense. Nous sommes situés au bout d’une lentille de gypse exploitable, à l’extrémité d’une butte témoin, ce qui donne une puissance considérablement réduite, d’où la faible hauteur. Les sillons de champignonnistes suivent le tracé des galeries, dont les piliers sont organisés en quinconces, réduisant les forces de pression au niveaux des carrefours de galeries.

    Arches 1895


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    Arches 1895


    Dans une vaste carrière de calcaire, il existe un quartier présentant une belle série d’arches maçonnées. Celles-ci datent d’avril 1895 et sont signées par le même architecte. Elles soutiennent le ciel en s’appuyant chacune sur deux piliers tournés massifs.

    Le Styx


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    Le Styx


    Au delà d’ici, la carrière souterraine de gypse se trouve noyée par les eaux souterraines. Cette ambiance, rappelant le Styx, fleuve des enfers, est provoquée par l’infiltration des eaux de surface. Au fond, un wagonnet O&K mis au rebut s’est laissé engloutir.

    La Carrière Bleue


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    La Carrière Bleue


    Cheminée d’aération de champignonnière dans la carrière bleue. Cette étrange couleur bleue est causée par la bouillie bordelaise, une substance composée en partie de sulfate de cuivre. En absorbant l’humidité, le sulfate de cuivre devient bleu-vert.

    Sur la Berge


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    Sur la Berge


    Dans l’ancienne carrière de gypse, les galeries s’effondrent inexorablement. L’eau s’infiltre, accentuant le phénomène de dégradation des piliers, supports indispensables des grands volumes qu’ils donnent. Il se forme alors un particulier paysage, un lacs entouré de sa bucolique berge…

    Champignonnière


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    Champignonnière


    C’est une ancienne carrière de calcaire convertie en champignonnière. Ici étaient autrefois cultivés des champignons de Paris dans des sacs plastiques où étaient disposés le craon, calcaire broyé, et le fumier mélangé au mycélium. Les piliers tournés réguliers sont agrémentés de poutres métalliques permettant de renforcer la galerie. Au milieu des sacs, il reste un fragment de voie Decauville de 40cm, attestant du caractère industriel de l’endroit.

    Chambre d’Extraction


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    Chambre d’Extraction


    Chambre d’extraction du gypse dans une plâtrière. L’extraction s’est faite par piliers tournés. Les piliers sont évasés, afin de diminuer la portance du ciel. Au sol, on remarque la trace d’une voie ferrée. Cette galerie devait donc être un roulage de la carrière. Les volumes ne sont pas très élevés, il s’agit d’un des rares vestiges de chantiers accessibles.

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