Cette mine, très ancienne, était dotée d’un puits interne faisant communiquer différents étages d’exploitation entre eux. Cette recette comblée était l’un des niveaux du fond: c’est ici que les berlines étaient chargées dans la cage pour remonter. Non pas au jour, mais à un étage supérieur puisqu’il s’agit d’un bure. Déjà à l’arrêt dans les années 1960, cette mine a été intégralement démantelée: toutes les voies ferrées ont été utilisées ailleurs, ou refondues. Le bure, quant à lui, a été entièrement comblé. C’est du tout venant qui a servi à le remplir: on voit dépasser divers objets et poutres en bois.
Le roulage conduisant à ce puits a été solidement renforcé. On remarque deux épais murs maçonnés, maintenant en place une bonne série de poutres métalliques.
Cette grande carrière de calcaire a été exploitée dans les années 1960 pour la pierre de taille. En majeure partie, ce sont des véhicules routiers qui effectuaient le transport des blocs. Pour les charger plus aisément, des zones comme celle-ci ont été aménagées dans les anciens travaux. Une estacade de chargement permettait ainsi de surélever les blocs à charger, et de les placer au niveau du véhicule à remplir. Ce moyen permettait d’économiser des forces et des machines. Les blocs extraits d’une carrière de pierre de taille peuvent varier, leur masse peut aller de celui d’un moellon, quelques kilogrammes, à plusieurs dizaines de tonnes. Si aujourd’hui ces deux poutres en bois sont complètement pourries, peut-être pouvaient elles, il y a cinquante ans, supporter le poids d’une remorque ou d’une petite voie ferrée. Elles étaient alors supportées par un talus de déblais, aujourd’hui bien tassé.
Ces mines de fer connurent d’importants remaniements. Cette bifurcation en est l’exemple. Une fois l’exploitation terminée, l’axe principal de la mine fut relégué au rang de tunnel de transport ferroviaire. En effet, l’établissement exploitait toujours le minerai de fer, mais dans des concessions toujours plus lointaines. Au moment de l’arrêt de la dernière concession, il est probable que la branche de droite de ce tunnel était déjà démantelée: dans sa dernière configuration, le minerai était exploité en découverte, les convois entraient sous terre pour ressortir à l’usine, située de l’autre côté du massif forestier.
Cette galerie étayée est un travers banc: elle traverse des couches de pierre impropre à l’exploitation, car ne comportant que peu ou pas de minerai. Le plafond, ou ciel, très fracturé du fait d’un recouvrement encore trop faible, est soutenu par ces étais. Il s’agit en fait de la réutilisation de rails sur lesquels étaient roulées les berlines. Ce réemploi des rails comme consolidations était courant, lorsqu’ils devenaient trop usés, ou lorsque leur type était changé. En effet, lorsque la production d’une mine augmente, des convois plus chargés vont parcourir les voies, il faut alors mettre en place des rails plus résistants, plus lourds, et de plus forte section.
L’utilisation des rails mis au rebut comme consolidation a pour double effet de réutiliser des éléments existants déjà présents dans la mine, et d’avoir un coût très réduit. On remarque que les consolidations sont disposées en cadres sur le même modèle que des consolidations plus anciennes, en bois. Pour caler l’ensemble des cadres, des stériles remplissent les espaces entre les poutres et les parois.
Le bois et l’eau ne font pas bon ménage, habituellement… Ici, cette trémie est miraculeusement conservée, à l’inverse des autres constructions de ce type dans la même carrière. En effet, avec le temps, le bois pourrit dans ce milieu humide, et tombe en miettes. Ici, par la glaise ou la calcite qu’elle peut déposer, l’eau a fossilisé le déversoir de l’ancienne trémie. Les dispositifs de guidage des blocs et d’ouverture de l’orifice sont également visibles. Les deux poutres en bois servent, elles, à appuyer sur le mur maçonné pour éviter qu’il ne s’effondre, poussé par les blocs en attente de chargement.
Les carrières de gypse de cette région sont souvent taillées selon des galeries ogivales, de grande hauteur du fait de la puissance du matériau. À partir des années 1960, les carriers ont entrepris des travaux exploitant uniquement les bancs durs du gypse, en pied de carrière. Auparavant levés à l’explosif, le groupe industriel va réaliser des essai du rendement de l’exploitation à la haveuse. En effet, celle-ci permet une découpe plus régulière de la roche, permettant sur une galerie d’extraire davantage de matériau. Cependant, ce mode de creusement impose de consolider le ciel, comme ici avec des poutres métalliques…Ou de détruire la galerie par foudroyage, comme cela a été fait postérieurement. Ainsi, dans des quartiers très reculés et pourtant encore loin du fond de la carrière, on trouve cette galerie résultant de l’essai d’une haveuse.
Fers et Pierre pour une demi-arche d’une carrière de gypse.
Fers et pierre ont été alliés ici dans la confection des consolidations. La demi-arche de cette ancienne carrière de gypse consolide un secteur instable, près de la surface. Elle supporte un pilier maçonné qui maintient le ciel en son milieu. Devant, ce sont des étais métalliques qui assurent la bonne tenue de ce ciel. De plus, les galeries sont taillées en trapèze de façon à minimiser la portée des galeries tout en extrayant le maximum de matière. Il s’agit d’une méthode très courante dans les exploitations de gypse de première masse. Initialement dédiée à la fabrication du plâtre, cette carrière fut ensuite reconvertie en champignonnière pendant de longues années.
Des allumettes, en alignement dans une galerie taillée de façon très régulière. Dans cette ancienne carrière de calcaire, le ciel est consolidé par ce genre d’étais, parfois appelés chevillages, pouvant porter d’autres noms selon les apparences: boisages, mikados, ou encore bons-dieux en font partie. Le ciel, ici pourtant en bel état et montrant peu de fractures, est même boulonné. Les poutres en bois prennent racine le long de la roche. Souvent traitées par des substances comme la créosote, celle-ci se répand aussi sur les parois. La taille, la plus régulière qui soit, a été ici faite à la haveuse jusque dans les années 1960.
Ce grand fatras, dans une carrière de gypse, fut causé par divers évènements. Les galeries, hautes à l’origine de près de 20 mètres (la bien nommée « Haute-masse »), sont taillées en trapèzes, conférent aux galeries une relative solidité, le gypse étant sensible aux grandes portées. Pour étayer le tout, des chevillages sont installés au ciel. Ces poutres en bois sont enfoncées à la masse par les ouvriers dans des encoches pratiquées dans la paroi. Par pression, les chevillages maintiennent ensuite toute une charpente, l’ensemble étant maintenu sans clou, ni support métallique. C’est bien plus tard, autour des années 1980, que fut prise la décision de combler en partie la carrière. Des bulldozers repoussèrent des remblais, diminuant la hauteur des vides. Seulement, ces comblements furent inutiles puisque comblant partiellement les vides souterrains. De plus, les travaux ayant causé des vibration et par pourrissement des boisages, des chevillages sont finalement tombés au sol, ne maintenant plus les blocs instables du ciel. C’est ainsi que ces vides livrés à eux-mêmes perdent leur stabilité au cours du temps. Sans grand rapport avec le reste, l’objet métallique ancré dans le pilier gauche est un isolateur: il permet de soutenir une ligne électrique tout en évitant le contact entre les câbles.
Couloir maçonné en ciment dans un roulage d’accès à une plâtrière.
Ce couloir maçonné est située aux prémices des chantiers d’exploitation d’une carrière souterraine de gypse. Dans le roulage d’accès aux chambres d’exploitation sont construits des piliers maçonnés en ciment et en pierres. Ces consolidations permettent une meilleure tenue de la galerie exposée aux nombreux passages et vibrations des chariots sur rails tractés par des chevaux. De hauteur et largeur assez importantes, cette galerie a également nécessité des poutres métalliques. Ces consolidations datant des années 20, ont permis à la galerie de subsister longtemps après la fermeture de la plâtrière.
C’est une ancienne carrière de calcaire convertie en champignonnière. Ici étaient autrefois cultivés des champignons de Paris dans des sacs plastiques où étaient disposés le craon, calcaire broyé, et le fumier mélangé au mycélium. Les piliers tournés réguliers sont agrémentés de poutres métalliques permettant de renforcer la galerie. Au milieu des sacs, il reste un fragment de voie Decauville de 40cm, attestant du caractère industriel de l’endroit.